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Semaine d’actions et d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme | Mars 2023

Publié le 24 février 2023 Mis à jour le 14 mars 2023

Le temps d'une semaine, repansons les mémoires de la Shoah à travers le théâtre, le cinéma, la littérature, le patrimoine...



Avec le soutien de la DILCRAH
Dans le cadre des 50 ans de l'Université Jean Moulin Lyon 3



 

Repanser les mémoires de la Shoah en 2023

Cette année, à l'occasion de son cinquantième anniversaire, l'Université Jean Moulin Lyon 3 souhaite réaffirmer son engagement dans lutter contre toutes formes de discriminations : racisme, antisémitisme et les LGBT+phobies. Cette lutte se traduit notamment par des actions de sensibilisation, de formation, de diffusion des savoirs dans le cadre de la Semaine d'action

 

AU PROGRAMME À LYON 3
 

THÉÂTRE

THÉÂTRE
La Dernière grimace

D'après le roman de Jacques Bruyas, Ed. DoMiNo, 2022
Mis en scène par Sandrine Bauer et produit par le théâtre ESPACE 44

Lundi 20 mars | 18h
Auditorium Malraux | 16 rue Rollet
Durée : 1h

Cette pièce retrace l’histoire du clown Smesny, un clown atypique mort durant la seconde guerre mondiale en compagnie de 480 enfants internés dans le camp de Terezin, puis exterminés à Auschwitz la veille même de la libération du camp par les forces alliées.


Photo : Christian GENIN
 

Jeu : Victor Bratovic
Mise en scène et direction d’acteur : Sandrine Bauer
Scénographie : André Sanfratello
Lumière : Antoine Fouqueau
Costumes : Anne Dumont
Musique : Jean-jacques Cornillon


 

Cet acteur est exceptionnel tout comme l’est la mise en scène de Sandrine Bauer, Un spectacle fellinien, bref une soirée incontournable !

Pierre Tardy /Blog Médiapart

Une association réussie : écriture  poignante et réfléchie, jeu du comédien tout en subtilité dans une performance scénique de haut vol, musique d’atmosphère, mise en scène pleine d’images évocatrices, scénographie recherchée pour développer un thème plein d’actualités. …

Yves Pignard Directeur du Théâtre des Marronniers

Gratuit sur inscription à pointculture@univ-lyon3.fr
VISITE


VISITE GUIDÉE DU MÉMORIAL NATIONAL DE LA PRISON DE MONTLUC

Mardi 21 mars | 14h & 16h
Mémorial de la prison de Montluc
4 Rue Jeanne Hachette, Lyon 3
Durée 1h30

Après la découverte de l’histoire de la prison, les visiteurs pénètrent dans les espaces cellulaires afin de prendre conscience des conditions de détention et du rôle de la prison dans l’organisation répressive nazie. 

14h | VISITES PERSONNELS
16h | VISITES ÉTUDIANTES


Gratuit sur inscription à pointculture@univ-lyon3.fr


© Arch. dép. Rhône, 4544 W 17 / Mémorial National
de la prison de Montluc - ONaCVG


 

Un peu d'histoire
 

Le Mémorial National de la prison de Montluc, situé à côté de la Manufacture des Tabacs, retrace l’histoire de ce lieu. Entre janvier 1940 et février 1943, la prison militaire de Montluc a été au service du Régime de Vichy puis est devenue une prison allemande durant la fin de la Guerre. Rien que pendant cette seconde période, près de dix mille personnes y ont été internées, parmi lesquelles Jean Moulin.

Durant la Guerre d’indépendance algérienne (1956-1962), Montluc sert de lieu de détention aux condamnés mort et aux femmes auteurs d’infractions liées aux mouvements indépendantistes. Entre septembre 1959 et janvier 1961, onze Algériens membres du Front de Libération Nationale sont guillotinés à Montluc.

Montluc reste une maison d’arrêt jusqu’en 2009, date à laquelle le lieu est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques. Il est ouvert au public depuis 2010.
 

Pour en savoir plus sur le mémorial ◄

RENCONTRE


RENCONTRE AVEC
Alexandre BANDE
 & Pierre-Jérôme BISCARAT, historiens
 

Mercredi 22 mars | 18h
Manufacture des Tabacs | Salle 1
6 rue Rollet
Durée : 1h30

Alexandre Bande a codirirgé l'ouvrage collectif paru en septembre 2021 aux éditions Passés Composés. L’objectif de cette rencontre est donc de transmettre des éléments essentiels de notre histoire aux nouvelles générations et d’interroger les liens entre histoire et mémoire.

Gratuit sur inscription à pointculture@univ-lyon3.fr



 

De quoi parle le livre ?
 

Les questions soulevées par l'histoire de la Shoah méritent des réponses claires. Or depuis trente ans l'historiographie sur le nazisme et la Shoah a profondément évolué, et nombre d'interrogations ont trouvé leur réponse grâce aux travaux d'une nouvelle génération de chercheuses et chercheurs.

C'est pourquoi, sans délaisser les questions cruciales des origines, du déroulement et de la géographie de la Shoah, les auteurs fournissent ici des éléments clés pour comprendre des sujets essentiels : le rôle des ghettos, les centres de mises à mort, Vichy et la Shoah, les résistances juives face à la répression et aux déportations, le sort des Roms et des Sinti, ce que savaient les Alliés, mais aussi les défis de l'enseignement de la Shoah, les enjeux des voyages sur les lieux de mémoire, ou encore le négationnisme et le lien entre complotisme et antisémitisme... Tous ont accepté de se prêter à l'exercice délicat de la synthèse, leurs chapitres répondant à une volonté assumée de proposer aux lecteurs une approche précise, actualisée, accessible et concise de l'histoire de la Shoah.
 

PROJECTION


PROJECTION-DÉBAT
Simone Veil et ses sœurs
documentaire réalisé par David Teboul

19h | Dédicace du livre par David Teboul avec la librairie La Madeleine

Vendredi 24 mars | 20h30
Cinéma Comœdia
13 av. Berthelot, Lyon 7
Durée : 1h55

Les filles d’André Jacob et d’Yvonne : Madeleine, de son surnom Milou, Denise et Simone vivent une enfance heureuse à Nice jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale brise leur bonheur familial.

Gratuit sur inscription à pointculture@univ-lyon3.fr
avant 23 mars 12h

 


 

Simone Veil et ses sœurs
 

Denise rejoint la résistance, Simone, Milou et sa mère vont être arrêtées et déportées à Auschwitz. Yvonne meurt un mois avant le retour des camps, Milou revient épuisée et malade, Simone a résisté à tout. Elles apprennent à Denise, déjà rentrée, que leur mère est morte d’épuisement. De leur père, André, et de leur frère Jean, elles espèrent des nouvelles. Ils ne reviendront jamais. Pour les sœurs Jacob, le retour est tragique.

À la Libération, on fête les résistants, mais qui a envie d’écouter le récit des survivants ? Pourtant il faut vivre et chacune se jette à corps perdu dans l’existence, sans se quitter jamais vraiment. En 1952, Milou meurt dans un accident de voiture. Pour Simone, c’est le drame de trop. Il y aura un avant et un après. A partir de correspondances inédites et de journaux familiaux confiés par la famille Veil, le film raconte l’incroyable destin des sœurs Jacob, l'expérience intime de l'enfer absolu.

Porté par un casting de voix d'acteurs exceptionnels, celles d’Isabelle Huppert pour Milou, de Dominique Reymond pour Denise, de Céleste Brunnquell pour Simone Veil, Emmanuelle Devos pour Yvonne, Matthieu Amalric pour André et enfin Catherine Hiegel pour Marceline Loridans Ivens.

David Teboul réalise un portrait inédit et intime des sœurs Jacob qui dans leurs correspondances livrent leurs sentiments d’avant, d’après leur déportation et leur retour à Paris. Pendant le film, ces lettres et le récit des journaux intimes témoignent de leur amour les unes pour les autres, de la force du lien familial ; c'est aussi et surtout un témoignage essentiel pour l’Histoire. Laurent Vernay évoquera le parcours de sa mère, résistante, emprisonnée à Montluc et déportée.


 

Une vie sur papier


En écho au film, un livre mêlant archives photographiques, extraits de journaux intimes et correspondances est composé par David Teboul aux Editions Les arènes, 2022. L'auteur-réalisateur, sera présent pour dédicacer le livre, que vous pourrez acheter sur place grâce à la librairie La Madeleine.

Cet ouvrage est riche d’éléments inédits : l’histoire d’amour de Simone Veil avec un certain Henri avant sa déportation, le récit saisissant de Madeleine à son retour, mais aussi la voix de Denise. Il s’agit, dans cet ouvrage, de comprendre le retour douloureux à la vie des filles Jacob dans l’immédiat après-guerre.

 

À propos du réalisateur ?


Cinéaste, vidéaste et photographe, il réalise en 1997 son premier film, Le Bund a cent ans, sur la mémoire en chanson du mouvement ouvrier juif internationaliste. En 2001, il s’enferme dans l’atelier d’Yves Saint-Laurent pendant plusieurs mois pour réaliser Yves Saint-Laurent, 5 avenue Marceau 75116, regard sur les rituels secrets et le processus de la création dans cette maison. Il réalise également un film consacré à sa vie et son œuvre, Yves Saint-Laurent, le temps retrouvé.


En 2003, il réalise un portrait intime sur et avec Simone Veil : Simone Veil, une histoire française. En 2004, il parcourt la Russie et filme le rituel des bains publics dans Bania, pour Arte, une œuvre vidéo sur la mélancolie des corps et la Russie ; le film a été présenté au MoMA. Il signe en 2007 La Vie Ailleurs, pour Arte, une méditation sur les périphéries françaises : entre fiction et documentaire, le film déploie un paysage de la vie ordinaire en banlieue.

En 2009, il réalise deux documentaires, l’un sur l’artiste contemporain Felice Varini, l’autre sur le photographe ukrainien Boris Mikhaïlov. En 2013, il réalise pour Arte un film sur Brigitte Bardot, Bardot La Méprise. En 2018, il est l’artiste invité pour l’entrée au Panthéon de Simone Veil ; il réalise à cette occasion une œuvre sonore et visuelle en cinq tableaux. En 2019, il signe Sigmund Freud, un juif sans dieu, long métrage documentaire pour Arte tourné en Super 8 sur la géographie de Sigmund Freud, ses correspondances et sa vie.

Il publie Simone Veil, l’aube à Birkenau (éd. Les Arènes) en 2019, un récit inédit et intime de la vie de Simone Veil dans lequel elle raconte son enfance, sa déportation et l’importance de cette épreuve dans sa vie. Ce récit est traduit dans plusieurs langues. En 2020, il réalise pour Arte un film sur l’écrivain et photographe Hervé Guibert, à l’occasion des trente ans de sa disparition : Hervé Guibert, la mort propagande.

La DILCRAH
Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT

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