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Portrait d'une ancienne étudiante en DAEU : Elodie LETISSIER

Publié le 27 mai 2024 Mis à jour le 27 mai 2024
Elodie Letissier a 23 ans, contrainte d’arrêter ses études au lycée pour des raisons de santé, elle a pu grâce à l’obtention du DAEU retourner à l’Université et entreprendre une Licence LEA.

1- Pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques mots ?


À cause de gros soucis de santé en première au lycée, j’ai été contrainte d’arrêter les études. J’ai vécu une période très compliquée ponctuée de soins médicaux. Cela a généré beaucoup de frustrations au niveau des études et j’ai tout arrêté. Ensuite, j’ai fait une saison en montagne, puis à 20 ans j’ai passé mon BAFA. Suite à cela, j'ai fait de l’animation auprès d’enfants dans une école primaire pendant deux ans. En 2023, j’ai emménagé sur Lyon pour préparer le DAEU.
 
2- Pourquoi avez-vous fait le DAEU ?

Malgré un manque de confiance en moi, j’avais envie de reprendre mes études mais je ne savais pas si c’était possible. J’étais une élève très studieuse, arrêter au niveau du lycée avait été une vraie frustration. Après avoir mené des recherches, j’ai vu que le DAEU était compatible avec un travail à côté. Pour moi, c’était un test afin de voir si j’étais capable de reprendre à l’université ou non.

Le DAEU est une bonne transition après une rupture d’études. Deux heures par soir, c’est régulier mais relativement léger si on travaille à côté.

3- Comment avez-vous suivi le diplôme ?

En présentiel le soir, en parallèle de mon travail au début. Les professeurs demandent du travail personnel tout au long de l’année, mais je pense qu’on peut quand même continuer un job à temps partiel à côté. Dans le DAEU, les niveaux sont très variés, toutes les personnes ont des parcours différents, avec comme point commun le fait d’être en rupture, donc il y a une grande ouverture d’esprit au sein des promotions. J’avais peur d’être jugée, mais les horizons de chacun sont tellement différents qu’on est incomparables les uns avec les autres ! C’est plutôt enrichissant que négatif.

4- Quelles sont les modalités d’évaluation du DAEU ?

Elles sont principalement basées sur le contrôle continu avec des épreuves écrites, des exercices en classe à l’écrit majoritairement et un peu à l’oral. À la fin, il y un examen sur table pour chaque matière choisie.

5- Qu’est-ce qui vous a paru intéressant dans le DAEU ? Des difficultés rencontrées ?

C’est une véritable expérience humaine grâce aux rencontres avec des personnes d’âges et de profils variés. C’est intéressant que les cours soient en accord avec le programme de terminale.  J’ai trouvé le format un peu trop court mais en faisant les devoirs on peut aller plus loin. Il faut beaucoup de motivation personnelle, ceux qui font le DAEU savent pourquoi ils le font. C’est l’obtention du niveau bac qui est vraiment stimulante pour tous.
Certains ont abandonné, ils ont essayé mais soit ce n’était pas pour eux, soit c’était trop compliqué à concilier avec leur quotidien.

6- Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Grâce à l’obtention de mon DAEU, j’ai intégré un double diplôme Licence LEA / diplôme universitaire en relations internationales à l’Ucly. Le DAEU, c’est bien pour se remettre en selle, reprendre des habitudes, des notes, s'organiser dans son travail. Cela oblige à retrouver de la rigueur. J’en suis sortie grandie car j’ai rencontré des gens aux profils variés, je me suis fait des amis. Certains ont des difficultés psychologiques, d’autres des handicaps, ou ont subi des échecs scolaires donc il y a beaucoup de bienveillance. Mais au final, on est quand même là pour soi et pour obtenir le diplôme !

7- Pour quelqu’un qui hésiterait, un conseil pour se lancer ?

Peut-être se poser des questions : qu’est-ce qu’on peut faire à 22 ans sans le bac ? Qu’est-ce que j’ai à perdre en essayant ? Qu’est-ce que je risque à me donner une chance d’évoluer ? Même un échec fait avancer !

8- Pourquoi avez-vous choisi Université Jean Moulin et qu’avez-vous pensé du cadre d’étude de l’Université ?

Lyon me semblait adapté, l’idée était d’être moins loin de ma famille qui vit à Genève et de mon ami de l’époque. Les professeurs étaient vraiment très à l’écoute et dans l'accompagnement. Pour les quelques points négatifs, au début c’était un peu dur de trouver les salles et l’été il fait vraiment très chaud !


Propos recueillis par Anne Clausse, Service de la communication et des partenariats.