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Portrait de Laurie Arnaud en reconversion professionnelle à l'Université / Master 2 Droit du travail et relations sociales - IDEA

Publié le 15 juin 2021 Mis à jour le 4 novembre 2021

Laurie Arnaud suit à 39 ans un Master Droit du travail et relations sociales, son objectif est de changer de métier et d'avoir un niveau bac +5.

Portrait de Laurie Arnaud en reconversion professionnelle à l'Université / Master 2 Droit du travail et relations sociales - IDEA
Pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques mots ?

Initialement j’ai une formation commerciale avec un BTS anciennement appelé force de vente. Pendant une dizaine d’années j’étais sur une partie plus commerciale. En 2013, je me suis réorientée sur une Licence éco gestion option ressources humaines à distance avec le Cnam. Suite à cette Licence, j’exerce un poste assistante RH depuis 5 ans.
Aujourd’hui finalement, je me reconvertis sans me reconvertir car je reste dans le domaine des ressources humaines, du juridique avec une notion de droit, mais pour Transitions Pro c’est un changement de métier. Pour le dossier Transitions Pro il faut un code Rome différent.
Dans mon cas cette formation peut m’ouvrir les portes vers un métier de juriste mais tout autant vers un métier d’assistante ressources humaines.


Pourquoi avez-vous fait une reconversion professionnelle ?

Pour plusieurs raisons : développer mon employabilité sur le marché du travail car j’ai un bac +3 et cela me donnerait un bac +5, également potentiellement pour changer de métier et être plus axée droit social, juriste. Tout en sachant qu’à Valence ce ne sont pas des postes qui sont forcément développés car c’est souvent dans des entreprises plus importantes. Pour moi ce sera peut-être seulement accéder à des postes de Responsable RH ou Responsable adjoint et ne plus être sur une notion d’assistante, un poste qui au sein de mon entreprise ne m’intéresse plus.En résumé, changer d’entreprise, changer de métier et avoir un niveau bac +5 !

Comment avez-vous eu connaissance du dispositif Transitions Pro ?

Je travaille dans un service ressources humaines et j’ai dû entendre ma collègue de bureau qui est dans la partie formation en parler. Le dossier est un peu fastidieux à réaliser car c’est long et il faut beaucoup de pièces (il faut tous les certificats de travail par exemple). Mais ce n’est pas compliqué, il y a vraiment une trame à suivre et une aide qui explique les attendus. Si on n’a pas réfléchi à certains points de son projet ça permet d’y réfléchir. Il y a une commission à peu près tous les mois et mon dossier a été accepté tout de suite. Le financement Transitions Pro est donc venu en complément de mon CPF.

En termes pratiques, comment cela s’est-il passé ? Avez-vous d’abord identifié le diplôme et contacté l’Université ?

Je cherchais quelque chose en lien avec du droit social (droit du travail), un diplôme de préférence Master 2 et qui soit dans la région en raison de mes contraintes de déplacement. Avec ces différents critères, je trouvais beaucoup de Masters 2 en stratégie et développement des ressources humaines et quand je regardais les programmes cela ne m’intéressait pas. Je ne voulais pas faire n’importe quelle formation pour avoir un niveau Master 2 ! Une collègue m‘a parlé de quelqu’un qui avait fait le master où je suis actuellement et j’ai réussi à le retrouver sur Internet. Je suis entrée en contact avec Fatna Merrouche (NDLR : gestionnaire de formation continue à l'Université) et ensuite j’ai demandé à mon employeur une autorisation d’absence.

L’employeur peut-il refuser cette autorisation ?

Oui, l’employeur peut proposer le report de 9 mois en raison d’un pourcentage maximum de l’effectif qui peut être en congé de transition en simultané.
Une fois l’autorisation d’absence accordée, j’ai pu faire le dossier Transitions Pro après quelques échanges avec l’Université relatifs à des points à éclaircir. Il faut un entretien de positionnement préalable au niveau de l’Université. Je n’avais pas le niveau car j’avais juste un bac +3, il fallait donc une VAPP que j’ai pu réaliser à l’Université également. Cela m’a demandé à peu près 2/3 mois pour réaliser toutes ces démarches.

Comment suivez-vous le diplôme ?

Le diplôme se déroule sur deux jours et demi une fois par mois.

Qu’est-ce qui vous paraît intéressant dans le diplôme suivi ? Des difficultés rencontrées dans la reprise d’études ?

Au-delà du retour sur expérience ou des connaissances dispensées par les intervenants, c’est enrichissant de partager notre expérience avec nos camarades de promotion. Les anecdotes sont intéressantes et cela permet d’intégrer des choses.
J’ai un petit garçon de deux ans et demi qui demande beaucoup d’attention, donc c’est une sacrée organisation pour dégager du temps et je travaille surtout le week-end quand il fait la sieste ! Il y a une grosse charge de travail, des exercices à faire, c’est prenant donc il faut arriver à se dégager du temps. Le droit social ce n’est pas une matière dans laquelle on peut se plonger en cinq minutes, il faut prendre le temps pour entrer dans le sujet. Je ne m’attendais pas à ce que cette formation soit aussi difficile, tant sur la charge de travail que sur le fond. Mais c’est un gage de qualité et c’est ce qui rend cette formation intéressante !


Qu’est-ce que cela vous apporte ?

J’apprends beaucoup car mon poste actuel d’assistante ressources humaines est à mon sens très inintéressant, je m’ennuie intellectuellement. Du coup je n’ai pas vraiment d’expérience sur les points abordés pendant les cours. Cela m’intéresse vraiment, j’ai enfin trouvé la bonne formation à bientôt 40 ans c’est bien ! Ce n’est pas évident, ça remet en question à titre personnel, est-ce que à 40 ans mon cerveau peut encore apprendre ? Il y a une perte de confiance en soi quand on fait toujours le même boulot qui n’est pas intéressant qui plus est. Maintenant j’attends les résultats des premiers partiels en juin pour voir !

Que diriez-vous à quelqu'un qui hésiterait à se lancer ?

J’ai des collègues qui sont fatigués de leur travail et je leur dis qu’il ne faut pas se plaindre sans agir pour changer sa situation. On peut se plaindre, mais il faut mettre quelque chose en place pour sortir de ça. Qui ne tente rien n’a rien. À part du temps, ça ne coûte rien de faire le dossier. Par contre si on n’est pas prêt à mettre du temps dans une formation et la réalisation du dossier, c’est que ce n’est pas le moment. Quand on est décidé, il ne faut pas hésiter, ne pas écouter les gens négatifs, être vigilant sur les dates et aller chercher les bonnes ressources.

Pourquoi avez-vous choisi Université Jean Moulin et que pensez-vous du cadre d’étude de l’Université ?

C’est le seul Master 2 dont le programme m’intéressait. On était à distance au début de la formation en janvier/février, en mars on a pu retourner en présentiel. Venant de Valence, j’ai dû faire des A/R en train bondé tous les jours en période de pic de covid c’était un peu compliqué, c’est le seul bémol. Côté positif, un jour où je n’ai pas pu venir pour un problème de train, une solution a été mise en place du jour pour le lendemain pour que je puisse suivre à distance, ça m’a permis de ne rien louper.

Propos recueillis par Anne Clausse, Service de la communication.