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Exposition virtuelle - Arts plastiques | Les )Identité(s ?

Publié le 29 mars 2020 Mis à jour le 14 avril 2020
Sans titre ©Amélie DELOBEL
Sans titre ©Amélie DELOBEL

Magnifique, ce Printemps laissera des traces, traces de couleur, de peinture, de crayon...

Par les étudiants de l’atelier d'arts plastiques
dirigé par Jean-Baptiste SAVOY.
Tant de possibles, tant de techniques et de sensibilités différentes.
Dessin ? Peinture ? Sculpture ? Collage ?

Ces étudiantes plasticiennes, débutantes ou expérimentées, se sont creusé la tête, ont exploré, imaginé, pour se raconter et nous surprendre.





 
Eve ABIDOS, Identités racisées et puzzle
Photos numériques sur papier photo et tissu blanc
Outils numériques (vidéo en stop motion, voix & son)
 
Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui compose votre identité ?


"J’ai décidé de réaliser des portraits de personnes racisées de mon entourage. C’est une prise de position forte pour moi, premièrement par soucis de représentation car les personnes non blanches sont souvent exclues de l’art et des médias mainstream, ou cantonnés à rôles et des situations stéréotypées, fétichisantes, etc. Mon parti pris est politique.

Ma démarche est alors de replacer les personnes racisées comme sujets et acteur.ices et non plus comme spectateurs. Mais aussi pour offrir, à travers le texte que j’ai écrit, une réflexion sur l’identité sociale de chacun d’entre nous. La première partie évoque la manière dont la France aborde la notion d’identité, et à quelle point elle est superficielle, la seconde partie fait état de la composition de mon identité. À la fin je rappelle alors la définition de l’identité qui me parait la plus pertinente.

J’ai fait le choix du puzzle car il me permet de recomposer les identités à l’infini et de jouer avec elles. De souligner le caractère unique de chaque pièce, donc de chaque individu. Mais aussi jouer de l’interchangeabilité des pièces, des individus et de leur milieu. Au fur et à mesure de la vidéo le puzzle se révèle être une mosaïque. Chaque pièce joue un rôle (ou plusieurs rôles) dans leur milieu.

Pour moi la vidéo est l’un des meilleurs moyens de diffusion dont on dispose pour réaliser, créer, transmettre et répandre. Il me paraissait donc comme seul outil et support permettant de diffuser mon message."





 
Morgane BLAIN, Beyond Nature
Photographies argentiques en noir et blanc




"La série « Beyond Nature » est composée de photographies argentiques en noir et blanc. Ces portraits interrogent la possibilité d’une communion entre les humains et la nature et la manière dont l’individu construit son idée en rapport avec un environnement naturel [...] ► Lire la suite




 
Charlotte BLANCHIER, Sans titre
Blanchier Charlotte




 
Agathe CHONVILLE SEGURA, Identité, identités
Crayon sur papier

Agathe SEGURA, Identité, identités

"J’ai essayé de dépeindre dans mon dessin le fait de se mentir à soi-même et aux autres au travers de notre apparence, de nos paroles ou encore de notre gestuelle. Ainsi le miroir est à mes yeux une bonne manière de montrer cette « hypocrisie », voulue ou non, ressentie ou non.

On peut voir au premier plan de ce dessin une jeune elfe de dos, nue, regarder son véritable reflet pour la tout première fois depuis des années ; elle est confrontée à la vérité, à ce qu’elle est vraiment. Ce grand miroir pourrait s’apparenter à la vérité pure et dure : fini les faux-semblants quand on s’y reflète. Par ailleurs, j’ai rajouté d’autres miroirs flottants bien moins imposants pourra laisser sous-entendre que chaque miroir dépeint une autre vérité, comme le mensonge oral, le déni, etc. J’ai représenté mon personnage nu car, de ce fait, elle ne peut plus se cacher « en apparence », je l’ai mise à nu, littéralement, devant son Soi refoulé.

A mes yeux, l’identité, quand on est encore trop jeune, passe par le physique, elle se forme en même temps que notre corps se forme, étant tout de même présenté à priori, seulement, on peut aussi se sentir de telle ou telle manière mais que cela ne se voit absolument pas, ou encore beaucoup trop. Ou alors que l’on se sente homme, femme, ou autre, mais que notre corps indique le contraire. Ainsi le reflet de mon elfe aurait très bien pu être un homme, une vieille dame, ou même un nourrisson."





 
Amélie DELOBEL, Sans titre 
Collage sur planche de bois, techniques mixtes



 

Je ne sais qui m’a mis au monde, ni ce que c’est que le monde, ni que moi-même. Je suis dans une ignorance terrible de toutes choses. Je ne sais ce que c’est que mon corps, que mes sens, que mon âme ; et cette partie même de moi qui pense ce que je dis, et qui fait réflexion sur tout et sur elle-même, ne se connaît non plus que le reste. Je vois ces effroyables espaces de l’Univers qui m’enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans savoir pourquoi je suis plutôt placé en ce lieu qu’en un autre, ni pourquoi ce peu de temps qui m’est donné à vivre m’est assigné à ce point plutôt qu’à un autre de toute l’éternité qui m’a précédé, et de toute celle qui me suit. Je ne vois que des infinités de toutes parts qui m’engloutissent comme un atome, et comme une ombre qui ne dure qu’un instant sans retour.

Blaise PASCAL, Pensées, 1670

 


 
Félicia GERVASONI, Behind the mask
Crayon, stylo et feutres sur papier

Félicia GERVASONI, Behind the mask

"L’identité personnelle désignerait le fait pour un sujet d'être un individu à la fois distinct de tous les autres tout en demeurant le même à travers le temps. Cependant, cette vision nous mènerait à croire qu’une personne ne pourrait jamais être amené à changer ou encore évoluer au cours de sa vie. Elle nous pousserait aussi à dire qu’il existe qu’une seule et unique version de nous-même lorsqu’il existe des milliers d’autres individus dotés de perceptions toutes différentes. C’est de là que ma réflexion sur « les identités » s’est tournée [...]" ► Lire la suite




 
Axelle GITTON, Sans titre
Axelle GITTON, sans titre
 
"Pour le sujet "Les )Identité(s ?“, une idée de projet m'est tout de suite venue en tête : les jeux de rôles que nous avons au quotidien [...]" ► Lire la suite




 
Louise HERBERT, Moi, artiste - L'identité comme désir mimétique
Louise HERBERT, Moi, artiste
 
"L’identité est un mot très vaste qui peut être interprété de façons multiples. Qu’est ce que mon identité, qu’est ce l’identité de l’autre ? Déterminisme de classes, de genre, d’origine ou bien identité enfouie comme trésor caché ?

J’ai pris le parti de reprendre la réflexion d’un artiste, de réutiliser l’approche de Paul Gauguin peignant Vincent Van Gogh en 1888, peignant lui même les tournesols. Il y a dans cette démarche une volonté de représenter quelqu’un : Van Gogh, qui représente lui même un objet de fascination : les tournesols [...]" ► Lire la suite





 
Myrtille LASTENNET, Gribouille


"Cette œuvre est composée de « gribouillis ». Ces derniers ont été conçus par différentes personnes, parfois des amis, parfois des inconnus. Chaque dessin a été réalisé dans le même carnet avec le même crayon (bic noir). Par la suite j’ai détaché les feuilles du carnet, j’ai redécoupé chaque « gribouillis ». Cela composait une forme de puzzle démantelé. A partir de toutes ces unités je devais crée une seule unité, Cela à été le passage le plus complexe de la création. Comment crée un avec tout ces éléments, comment faire naître un seul être à partir de tout cette mosaïque de personne qui nous entoure. J’ai fait le choix de représenté un personnage qui danse afin de garder le dynamisme du trait brut du gribouillis. C’est comme cela qu’est née ce personnage : « Gribouille ».

Le « gribouillis » est par définition un caractère d'écriture, signes graphiques quelconques, maladroits, confus, informes. Il est pour moi, un geste simple, que tout le monde peut réaliser. Il est informe et pourtant on y trouve une certaine forme. Un peu comme l’identité, le gribouillis est conçu différemment selon chaque personne. Il ne représente rien cependant son informité crée l’imaginaire du possible. L’identité d’une personne est comme le gribouillis, un enchevêtrement de trait, trait de caractère, trait du visage. Lorsque l’on s’observe et que l’on essaye de définir notre identité, nous constatons que c’est un ensemble de choses qui fait ce que nous sommes. Toutes les rencontres, les inconnus que l’on croise dans la rue, nos amis, notre famille, toutes ces personnes contribue à la création de notre identité. L’identité est à la fois qu’un et en même temps elle est constituée d’un ensemble de choses."




 
Jeanne LE LEUCH, Trois visages
Jeanne LE LEUCH, Trois visages

"Stevenson fait paraître en 1886​ L'Étrange cas du Docteur Jekyll et de Mr. Hyde, et pose en un sens les prémisses de l’inconscient de Freud. C’est le notaire Utterson – Mr Seek – qui traque Mr Hyde, le double maléfique du Dr. Jekyll.

C’est ce que j’ai voulu conceptualiser dans mon œuvre. Trois visages se dessinent représentant chacun le Mr Hyde, le ça freudien qui voudrait se libérer du carquois des obligations morales et sociales mais qui est tant bien que mal contenu par le Surmoi, le Dr Jekyll, qui symbolise toutes les injonctions de la société intégrées par un individu. Et il y a le Moi, le Mr Seek, qui veille à la stabilité de l’individu.

Dans un individu comme dans mon œuvre, ces trois personnes vivent ensemble et en simultané : d’où cette superposition de visages qui nécessite différents niveaux de regards pour justement voir les trois visages.

L’individu a ses parts d’ombre, de non-contrôle. On ne peut pas vraiment se connaître - Socrate avait donc faux. Cette affirmation est vertigineuse mais elle permet de dire que notre identité est à découvrir et à développer - notamment avec des activités réflexives telles que l’écriture ou l’art plastique…"





 
Estelle MAGNIN, L’identité
Estelle MAGNIN, L’identité

"L’identité est ce qui nous distingue des autres par notre passé, les valeurs qui nous guide dans l’existence et c’est elles qui font la personne que l’on est. L’identité est l’intériorité d’un individu, ainsi que ce que ce dernier décide ou non de renvoyer aux autres, d’où la thématique du masque. C’est le masque que l’on enfile pour renvoyer l’image que l’on veut aux autres, mais c’est aussi une façade de ce que l’on est au plus profond de nous-même. L’identité est influencée par des facteurs extérieurs, car l’individu appartient à un groupe d’autres personnes, mais chacun est unique par cette identité intérieure toute en étant semblable par leur identité sociale par exemple.

Les couleurs choisies pour ma réalisation prennent surtout sens dans une question de point de vue: chacun se sent unique à sa manière. Même s’il est impossible de se connaître entièrement soi-même en toutes circonstances, on a conscience d’un certain nombre de facteurs qui ont régi et qui régissent notre existence.

C’est pour cela que j’ai choisi une couleur très vive (inspirée du pop art des années soixante) pour son éclat par rapport aux autres teintes du tableau qui sont fades, et qui marque la différence. Les couleurs ont des symbolismes suivant les cultures et les contextes, j’ai cependant utilisé la couleur rose qui lie plusieurs thématiques similaires. Le rose représente donc, dans la croyance populaire, la féminité ainsi que l’érotisme. Cette couleur est associée à la jeunesse, à la douceur, qui peut avoir un implicite maternel. La vivacité et l’amour auxquels renvoie cette couleur fait également écho aux besoins vitaux (ainsi qu’aux organes vitaux ayant cette couleur), aux besoins d’amour et, ce qui m’intéresse le plus, au besoin d'exister.

L’identité est en quelque sorte notre légitimité à tous d’avoir notre place dans le monde. Suivant de nombreux facteurs, notre place peut déjà être acquise comme à obtenir. Tout le monde, d’une certaine manière, veut se différencier des autres tout en faisant parti d’un groupe. Par exemple, certaines personnes vont adhérer à une contre-culture comme dans la musique et/ou le style vestimentaire pour se distinguer de la norme. Ces groupes de protestations vont avoir différentes formes mais le fait d’y adhérer nous conforme dans une opinion.

Concernant les teintes grises, elles représentent la conformité et la similitude que l’on peut percevoir des autres d’un point de vue extérieur. Ces teintes sont assez proches mais elles sont aussi éloignées par leur contraste d’une utilisation plus dosée de blanc, noir ou jaune (concernant le gris coloré). Le masque que les autres portent cache leur identité plus intime, mais aussi ce masque peut aussi être ce que l’on veut voir d’eux de notre point de vue.

Pour la composition du tableau, j’ai décidé de séparer les masques dans une case attribuée pour représenter le groupe dans son ensemble (soit le format du tableau) mais aussi l’individualité de chacun. Pour la disposition des couleurs, il est connu qu’un premier regard se posant sur le tableau va décrire une sorte de Z. C’est pour cela que j’ai décidé de disposer la couleur rose fluo en bas à droite du tableau. Cette couleur peut soit accélérer ce processus de par son renvoi de lumière particulier, ou bien l’œil est directement attiré par ce masque qui attrape l’attrape. L’unique est alors encore plus mis en valeur."





 
Wendy MAVEMBO, MY BODY, MY CHOICE
Peinture acrylique sur toile, dimensions diverses

Wendy MAVEMBO, MY BODY, MY CHOICE
 
"J’ai réalisé quatre toiles de différentes tailles représentant l’identité de la femme dans la société actuelle avec plusieurs visages dont la plupart sans traits distinctifs, pour laisser place à l’anonymat. J’ai pris la décision de prendre des couleurs imposantes car cela fait partie de moi. J’ai choisi de travailler sur l’identité de la femme dans la société car je trouve que c'est un sujet qui nous concerne tous. La​ ​femme a toujours été vue comme devant être parfaite, sans aucun défaut. Écrasée par le poids d’une société patriarcale, elle était soumise aux obligations des hommes de se comporter comme ils l’exigeaient.

Mes peintures ont pour but de démontrer que la femme est libre d’être ce qu’elle a envie d’être, notamment dans les trois premières toiles en bas, avec des couleurs flamboyantes. La peinture du milieu représente la diversité présente dans le monde.

Mon dessin en haut, du côté droit, représente ce que la femme subit chaque jour, des mots qui peuvent blesser, anéantir, ce qui pousse certaines à vouloir changer d’identité/personnalité. Je me suis inspirée d’une artiste féministe, Barbara KRUGER, en mettant en valeur les injures que la femme peut subir chaque jour.

Dans le dessin de gauche on voit une femme au teint mat et aux cheveux bouclés, qui essaye de dissimuler son identité à travers le maquillage et le changement capillaire pour gagner de l'audience sur les réseaux sociaux. L’humain a peur de la différence.

Mes peintures visent à briser les codes. Moi-même étant une femme atypique, j’ai été aussi comme beaucoup d’autres jugée sur certains de mes choix, voire à vouloir “cacher mon identité” pour pouvoir être vue comme quelqu’un de normal et non comme une bête de foire. Le message que je veux faire passer à travers cette œuvre est d'inviter à toutes les femmes du monde à être comme elles sont : « N’ayez pas peur de la différence et acceptez-vous telles que vous êtes »."

 
If you can't love yourself,
how the hell are you gonna love somebody else ?

​Rupaul André Charles, drag queen américaine




 
Emmanuelle MONGUILLET, L’identité ne se définit pas à l’apparence
Emmanuelle MONGUILLET

"Il arrive souvent que l’on juge une personne par son apparence avant même de la connaître. Cependant cette déduction hâtive est souvent erronée. J’ai essayé de transmettre ce message à travers mes monstres. En effet, les plus cauchemardesques des monstres peuvent aussi être des êtres sensibles pouvant ressentir la peur. Ce qu’ils regardent ? La violence de notre monde."




 
Coralie PERRAULT, Le cœur singulier
Peinture acrylique et morceaux de verre sur toile, 50x50cm

Coralie PERRAULT, Le cœur singulier
 
"Si notre identité est ce qui fait de nous ce que nous sommes, nous permettant de nous affirmer, de nous émanciper, et même, tout simplement, d'être au monde, elle peut aussi vite devenir barrière.

Si le cœur est le lieu que nous envisageons couramment comme le centre de la sensibilité et des émotions, qui se dressent comme maîtresses de nos actions, alors peut-être est-ce ici que naît cette identité qu'on ne devrait jamais taire.

L'identité est ici considérée comme un grand fondement de ce qui fait de chacun une entité unique, qui existe par des caractéristiques qui ne sont propres qu'à lui-même. L'identité est alors le spécifique, celle grâce à qui, malgré notre insertion - généralement involontaire - dans les groupes auxquels nous nous identifions, nous sommes uniques.

Seulement, il arrive souvent que ces précieuses particularités se retrouvent bafouées. Lorsque tout nous laisse croire qu'au monde, nous ne correspondons plus, une lutte s'engage - faut-il aux remontrances sagement se plier, faut-il, pour ne pas se perdre, résister.

Le regard de l'autre n'est plus seul à meurtrir, le nôtre propre face au miroir devient lui aussi déchirant ; tout devient tranchant, et comme première issue, l'enfermement.

Tous semblent oublier que la singularité n'a nulle raison d'être contrainte. Vouloir la contenir, c'est s'opposer à ce que l'on est, c'est se fondre dans une fade humanité. C'est finalement perdre toute la valeur de cette irremplaçable identité."





 
Loane PERRIAUX, Sans titre
Loane PERRIAUX, Sans titre
 
"Les sentiments sont une des caractéristiques de l’être humain. Ils font partis de notre quotidien et se traduisent par des émotions. Celles-ci changent en fonction d’un contexte, d’une humeur, sans pour autant que l’on s’en aperçoive. Ce portrait fait à partir de visages dessinés à la craie exprimant diverses émotions, liés les uns avec les autres, définit ces réactions en chaîne qui nous sont propres."


 

 
Ghaufrane SAADAOUI, Tounsia
Feutre noir, crayon à papier, fusain, acrylique doré sur papier blanc A4

Ghaufrane SAADAOUI, Tounsia

"Pour moi l’identité est un aspect personnel qui appartient à chaque individu. L’identité représente un ensemble d’idée, une façon d’agir et d'être, une appartenance à une communauté spécifique. L’identité reflète ce qu’on est vraiment, notre essence.

Je trouve que mon identité et ma personne sont très influencées par mes racines et ma culture. C’est pour cela que j’ai choisis de m'appuyer sur ces deux caractères durant toute mon année universitaire. Je suis 100% arabe et africaine. Je suis 100% tunisienne. J’ai vécu toute ma vie en Tunisie. Mon pays est ma plus grosse fierté. Étant la seule démocratie dans le monde arabe, la Tunisie est un pays de tolérance qui est partagé entre culture musulmane, culture juive et culture africaine. J’ai voulu montrer durant chaque projet [de cette année d'atelier] une facette de ma culture.

Pour le premier projet [pour l'exposition "Magnifiques Autoportraits" du premier semestre] j’ai évoqué la langue, qui est l’Arabe. Pour le second projet j’ai voulus présenter le côté traditionnel et ancien de ma culture, à travers une tenue traditionnelle, “Fouta w Blousa”. J’ai choisis de me dessiner moi, de faire en sorte d’immortaliser un moment de bonheur pour moi, bien sûr en portant cette tenue traditionnelle. Cette tenue consiste en un ensemble de couleur rouge en daim. On y trouve un haut crop top, d'où la traduction “Blousa”, et une jupe taille haute longue avec fente, la “Fouta”. J’ai choisis de faire un dessin en noir et blanc pour vraiment insister sur le fait que c’est un souvenir, un moment ancien mais qui ne va jamais s’effacer grâce à ce dessin. J’ai ajouté aussi une spirale de fleurs de couleur rose comme preuve de joie et du sentiment ressenti lorsque cette photo a été prise."




 
Artémis ZAHO | @zhoart, Rêve surréaliste
Crayon sur papier, 105x75cm

Artémis ZAHO   @zhoart, Rêve surréaliste

"J’ai pris la décision de dessiner une version unique et différente de moi. Dans le but de réaliser un dessin épuré, j’ai seulement utilisé le crayon à papier.

En ce qui concerne la réflexion autour de mon dessin et l’explication de celui-ci, j’ai décidé de mettre en exergue le fait de « trop réfléchir » à tout, et particulièrement à la mort. En effet, celle-ci est omniprésente dans mon dessin. Représentée par le crane, elle intervient dans mes rêves et idées. La mort fait partir de moi, de nous, du monde. Néanmoins, il y a une touche d’espoir, représentée par l’enfant à naître. Avec cette nouvelle naissance, un nouveau moi apparaître. Le cordon ombilical que l’on voit aller du nombril de l’enfant jusqu’à son propre cerveau souligne l’indépendance future de celui-ci, de ce « futur moi ». Un futur moi qui vivra et grandira dans une société rêvée, utopique, imaginée par mon esprit et mon imaginaire. Je suis le démiurge du monde et de la société dans laquelle je rêve de renaître."