De la musique dans l’histoire de la philosophie – Réf : P02

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Détails

Présentation

Le lundi de 17h à 19h, hors vacances scolaires
À partir du : 08/01/2024

Lieu : Campus des quais
 

Objectifs

Ce cycle culturel s'adresse à toute personne désireuse de développer ses connaissances, élargir sa culture et approfondir sa réflexion.

Lieux

Lyon

Contacts de la formation

M. Olivier DAVENAS
Enseignant à la faculté de philosophie

Contacts formation continue

FC3 Langues|Lettres|Philosophie
04 78 78 70 48 - fc3@univ-lyon3.fr
 

Admission

Pré-requis

Niveau(x) de recrutement

[ Autre ]

Conditions d'admission / Modalités de sélection

Accessibles à tout public, sans condition d'âge, ni de diplôme

Coût de la formation

Tarif : 190€
11 séances de 2h

Modalités d'inscription

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Programme

« Picturalistes » : ainsi sont les philosophes qui, favorisant le modèle de la vision au détriment de celui de l’écoute, privilégient la peinture plutôt que la musique dans leur réflexion sur l’art et ses éventuelles vertus cognitives. Lestée de sa condamnation par Platon (qui la soupçonne de favoriser l’envoûtement et l’aveuglement de la raison), réduite, chez Pythagore et les pythagoriciens, à une structure intelligible de type mathématique, au détriment de ses qualités sensibles, ou ignorée au prétexte de sa trop grande complexité théorique (l’intimidante formalisation du solfège), la musique embarrasse et inquiète le philosophe.

Si Augustin la désigne comme art du recueillement et voie d’accès privilégiée à l’intériorité, à la conscience du temps, il faut toutefois attendre la seconde moitié du XVIIIe siècle et surtout le XIXe siècle pour que la musique, à la faveur du romantisme, devienne un objet philosophique de choix, chéri par Rousseau, Hegel, Schopenhauer ou Nietzsche. S’impose-t-elle alors comme un mode spécifique et durable d’appréhension de soi et du monde ? Ou acquiert-t-elle un statut autonome, détaché des enjeux traditionnels de la philosophie de la connaissance, l’objet d’une philosophie de l’art musical plutôt que d’une esthétique de la musique ? Une fois arrachée des marges de la pensée dans laquelle le corpus de la philosophie occidentale l’a si longtemps tenue, comment la musique en vient-elle, simultanément, à supplanter la peinture comme paradigme de la théorie de l’art au XIXe siècle ?

Ce séminaire se propose d’étudier les rapports qu’entretiennent philosophie et musique dans quelques textes canoniques de l’histoire de la philosophie au travers, notamment, de l’étude de la notion de rythme et de dissonance.

Bibliographie sélective :

Platon, République, Livre III, Paris, GF, 2002
Saint-Augustin, De musica, Livre VI, Paris, Éditions du Sandre, 2006
Wackenroder, Épanchements d’un moine ami des arts suivi de Fantaisies sur l’art, Paris, José Corti, 2009
Hegel, Esthétique (tome II), Troisième section des arts romantiques, chapitre II (« La musique »), Paris, Poche, 1997
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, Livre III, « La musique », Paris, PUF, 2004
Nietzsche, La Naissance de la tragédie, à partir de l’esprit de la musique dans Œuvres I, traduction d’Henri Albert, Paris, Robert Laffont, 1993
Nietzsche, Le Cas Wagner, dans Œuvres II, traduction d’Henri Albert, Paris, Robert Laffont, 1993
Jean Yves Bosseur, Musiques et Beaux-arts, de l’Antiquité au XIXe siècle, Paris, Minerve, 1999
Bernard Sève, L’Altération musicale, Paris, Seuil, 2002
Daniel Parrochia, Philosophie et musique contemporaine, Seyssel, Champ Vallon, 2006
André Stanguennec, La Philosophie romantique allemande, Chapitre II (« L’esthétique des différents arts »). La musique, Paris, Vrin, 2011