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ZARAGORI Aurélien

Dynamiques spatiales, temporelles et écologiques de l’armature verte de la métropole de Lyon 1984-2015

Publié le 21 mai 2019 Mis à jour le 21 mai 2019

Thèse en Sciences Sociales, soutenue le 10 décembre 2018.

 
Cette thèse se propose d’étudier les relations entre l’Organisation Internationale du Travail (OIT), créée en 1919 par le traité de Versailles, et les milieux chrétiens, c’est-à-dire les chrétiens organisés en Eglises, syndicats, et associations, depuis la fondation de l’OIT jusqu’au voyage de Paul VI à Genève pour son cinquantenaire, en 1969.
Alors que l’OIT est, dès sa création, soumise à des influences sociales-démocrates, incarnées notamment par la personnalité du premier directeur, le socialiste français Albert Thomas, des relations sont nouées très tôt avec les syndicats chrétiens, puis avec l’ensemble des groupes se réclamant de la doctrine sociale de l’Eglise, du Saint-Siège et du christianisme social. Albert Thomas demande lui-même la nomination d’un prêtre au sein du Bureau International du Travail, le secrétariat de l’OIT, obtenue en 1926. Un fonctionnaire est également nommé pour les relations avec les milieux protestants.
Il s’agit de mettre en évidence dans quelle mesure la collaboration des milieux chrétiens a pu constituer un intérêt et un appui pour l’OIT, dans les missions que celle-ci s’est vu confier à sa naissance – établissement d’une législation internationale du travail, recension d’informations sur les conditions de travail dans le monde – et après 1945 – notamment la coopération technique - et dans son développement et sa pérennité par delà la dissolution de la SDN.
Il convient aussi de voir quelles ont été les conséquences pour les milieux chrétiens de l’inclusion dans le système international créé par l’OIT, tant en termes de diffusion de leurs idées que par la confrontation qui s’y produit avec les doctrines sociales-démocrates, communistes et, dans une moindre mesure, fascistes.

This thesis aims to study the relationship between the International Labour Organization, created in 1919 by the Treaty of Versailles, and Christian “milieus”. In other words, the relationship between the ILO and all the Christian churches, trade unions and associations, from the birth of the ILO to Pope Paul VI’s trip to Geneva on the occasion of the ILO’s fiftieth anniversary in 1969. Since its creation, the ILO has been heavily influenced by socialist trade unions and parties, beginning with Albert Thomas, the first Director-General, who was himself a French socialist. However, since 1921, relationships have also been established with Christian trade unions and other Christian groups which had previously been involved before 1914 in the first attempts to set up international labour standards.

An official position was created in 1926 at the International Labour Office when Albert Thomas requested that a Jesuit priest be appointed as “counselor in religious matters”. From 1927 to 1940, the ILO also had a Protestant counselor in charge of the relations with Protestant churches and organizations. The objective of my research is to show, on the one hand, that ILO had an interest in a strong relationship with Christian churches and organizations in order to promote its own objectives – objectives such as establishing internationally binding labour standards, collecting information on labour around the world and, mainly after 1945, developing technical cooperation programmes. The aim here is to analyze the extent to which this relationship played a role in the ILO’s development and survival after the end of the League of Nations.

Mots-clés : Organisation Internationale du Travail ; Eglises ; Syndicats ; catholicisme social ; christianisme social ; développement ; ONG

Keywords : Keywords : International Labour Organization ; Churches ; Trade Unions ; Social Catholicism ; Social Gospel ; Development ; NGOs.


Directeur(trice) de thèse : Jean Dominique DURAND

Membres du jury :
- M. DURAND Jean Dominique, Directeur de thèse, Professeur des universités émérite, Université Jean Moulin Lyon 3,
- Mme LESPINET-MORET Isabelle, Rapporteure, Professeure des universités, Université Panthéon Sorbonne Paris 1,
- Mme KOTT Sandrine, Rapporteure, Professeure des universités, université Genève,
- Mme CHESSEL Marie Emmanuelle, Directrice de recherches au CNRS, Centre de Sociologie des Organisations, Paris
- M PASTURE Patrick, Professeur, Université de Leuven, Belgique,
- M. SORREL Christian, Professeur des universités, Université Lyon 2.


Président(e) du jury : Isabelle LESPINET-MORET