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TRAORE Mandiou

Le règlement des litiges commerciaux en Afrique de l’Ouest

Publié le 25 mars 2021 Mis à jour le 25 mars 2021

Thèse en Droit, soutenue le 29 janvier 2021.

L’organisation du règlement des litiges commerciaux en Afrique de l’ouest notamment dans les États Parties au Traité OHADA est marquée à la fois par l’intervention des juridictions nationales d’instance et d’appel et de la Cour commune de justice et d’arbitrage. En effet, la mise en place d’une législation commune en matière de droit des affaires a nécessité l’institution d’une Cour de cassation unique pour unifier la jurisprudence. L’uniformisation de la jurisprudence a conduit à la mise à l’écart des juridictions nationales supérieures de tout enjeu de règlement de litiges liés à l’application du droit uniforme excepté les décisions appliquant des sanctions pénales. Dès lors, les relations entre les deux ordres de juridictions supérieures sont plus empreintes de conflits que basées sur un véritable dialogue des juges. Eu égard à ce qui précède, pour assurer aux opérateurs économiques un meilleur règlement de leurs litiges en évitant les difficultés liées au règlement judiciaire, il convient de promouvoir d’autres outils alternatifs de règlement des litiges. Dès lors, l’adoption des actes uniformes relatifs à l’arbitrage et à la médiation ont permis de donner aux opérateurs économiques, d’autres lieux alternatifs pour régler leurs litiges. En outre, le développement des centres d’arbitrage, de médiation et de conciliation semble être une alternative aux juridictions judiciaires. Au regard, des multiples saisines du centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou par les banques et établissements financiers, les sociétés d’assurances, de transports et de télécommunications, les entreprises minières et énergétiques, l’on peut en déduire que ce centre joue un rôle important dans le règlement alternatif des litiges commerciaux en Afrique de l’ouest.

Mots-clés : Règlement judiciaire des litiges, uniformisation de la jurisprudence, règlement alternatif des litiges, développement des centres d’arbitrage, de médiation et de conciliation.

The organization of the settlement of commercial disputes in West Africa, particularly in the States Parties to the OHADA Treaty, is marked by the intervention of national courts of instance and appeal and the Common Court of Justice and Arbitration. Indeed, the establishment of common business law legislation has necessitated the institution of a single Court of Cassation to unify jurisprudence. The standardization of jurisprudence has led to the exclusion of the higher national courts from any dispute resolution issues related to the application of uniform law, except for decisions applying criminal sanctions. Consequently, relations between the two orders of higher courts are more marked by conflict than based on a genuine dialogue between judges. In order to ensure that economic operators have a better settlement of their disputes by avoiding the difficulties associated with judicial settlement, alternative dispute resolution tools should be promoted. Consequently, the adoptions of the Uniform Acts on Arbitration and Mediation have made it possible to give economic operators other
alternative places to settle their disputes. In addition, the development of arbitration, mediation and conciliation centers seems to be an alternative to judicial jurisdictions. In view of the numerous referrals to the Ouagadougou Arbitration, Mediation and Conciliation Center by banks and financial institutions, insurance, transport and telecommunications companies, mining and energy companies, it can be deduced that this center plays an important role in the alternative settlement of commercial disputes in West Africa.

Keywords : Judicial settlement of disputes, standardization of jurisprudence, alternative dispute resolution, development of arbitration, mediation and conciliation centers.

Directeur(trice) de thèse : Béatrice JALUZOT

Membres du jury :
Mme Béatrice JALUZOT, Directrice de thèse, Maître de conférences habilitée à diriger des recherches, Institut d’études Politiques, Lyon,
M. Gérard NGOUMTSA ANOU, Rapporteur, Professeur des universités, Université de Grenoble-Alpes,
M. Brehima KAMENA, Rapporteur, Professeur, Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, Mali,
M. Olivier GOUT, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3,
M. Georges CAVALIER, Maître de conférences habilité à diriger des recherches, Université Jean Moulin Lyon 3.


Président(e) du jury :  Gérard NGOUMTSA ANOU