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SARETTA VERISSIMO Danilo

Position et critique de la fonction symbolique dans les premiers travaux de Merleau-Ponty

Publié le 2 novembre 2009 Mis à jour le 17 novembre 2009

Thèse en Philosophie, Etude des systèmes, soutenue le 2 septembre 2009.

Dans cette étude, nous nous proposons d'examiner le problème de la fonction symbolique dans les premiers travaux de Maurice Merleau-Ponty. Plus spécifiquement, il s'agit d'aborder la mise en oeuvre de cette notion dans La structure du comportement, ouvrage publié en 1942, et d'étudier sa reprise critique dans la Phénoménologie de la perception, publié en 1945. Peu explicité par le philosophe, le thème fait par ailleurs l'objet de trop rares débats chez les commentateurs. Dans son premier travail, Merleau-Ponty, en s'appropriant la sémantique du symbole issue de la neuropsychiatrie, a caractérisé le niveau d'organisation de la corporalité humaine par sa capacité à dépasser le caractère immédiat des situations vécues. Dans cet ouvrage traitant des formes « syncrétiques » et « amovibles » du comportement, l'attitude catégoriale apparait comme une nouvelle signification de l'activité humaine. Selon l'auteur, celle-ci investirait le milieu de virtualité et, ainsi, redéfinirait l'existence concrète qui se dénote dans le comportement animal. Dans les chapitres de la Phénoménologie de la perception où Merleau-Ponty évoque la spatialité, la motricité et l'expressivité du corps propre, l'auteur renonce aux explications causales des phénomènes pathologiques utilisés en guise d'arguments, de même qu'il renonce aux explications calquées sur la fonction symbolique, désormais associées à des analyses d'ordre intellectualiste. Le philosophe combat, dans la neuropsychiatrie, représentée spécialement par Gelb et Goldstein, et dans la philosophie de Cassirer, ce qu'il considère représenter une autonomie croissante de l'idéation symbolique dans la dynamique entre contenu et forme. Dans le même temps, Merleau-Ponty nous fait voir que, même dans cette neuropsychiatrie et dans cette philosophie symbolique, il est possible d'appréhender des analyses phénoménologiques concernant l'expressivité du corps propre. Ces analyses révèlent, dans le corps propre, une forme de savoir qui ne se réduit ni à l'ordre du « en soi » ni à l'ordre du « pour soi », en délimitant, donc, la notion d'intentionnalité que le philosophe s'intéresse à développer, et qui est établie sur l'unité synergique du corps propre. D'où l'importance qu'acquiert un autre dispositif théoriquo-anthropologique tout au long de la Phénoménologie de la perception : la notion de schéma corporel. 

Mots-clés : Maurice Merleau-Ponty, phénoménologie, fonction symbolique, schéma corporel. Directeur de thèse : Jean-Jacques WUNENBURGER Co-directeur de thèse : Reinaldo FURLAN thèse en co-tutelle avec l'Université de Sao Polo (Brésil) Membres du jury : Reinaldo FURLAN, Professeur, Université de Sao Paulo (Brésil) Maria MASSINI, Professeur, Université de Sao Paulo (Brésil) Débora Cristina MORATO PINTO, Professeur, Université de Sao Paulo (Brésil) Etienne BIMBENET, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Jean-Jacques WUNENBURGER, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Mention : Très Honorable avec les félicitations du jury Equipe d'accueil : Institut de recherches philosophiques de Lyon