Projets ANR

Projet RENESSENS : Réussir Écologiquement une Nutrition Équilibrée et Sensoriellement adaptée pour SÉNiors

La dépendance culinaire désigne une situation dans laquelle un senior délègue tout ou partie de ses courses et/ou de la préparation de ses repas à un tiers (aide-ménagère, portage de repas à domicile, institution) suite à l'apparition d'incapacités (défaut de compétences, incapacités physique ou cognitive). Sans présumer du lien de cause à effet entre dépendance et dénutrition, force est de constater que malgré les moyens mis en œuvre pour prendre en charge les seniors dépendants, le risque de dénutrition reste élevé au sein de cette population (25 à 50% selon les estimations).
L'ambition du projet multidisciplinaire RENESSENS est de développer des solutions permettant de
« personnaliser » la prise en charge des séniors dépendants pour leur alimentation. Les objectifs spécifiques sont les suivants :
• - Dis-moi ce que tu manges… Identifier des profils de mangeurs au sein de la population âgée dépendante pour son alimentation.
• - Mieux connaître pour mieux nourrir. Développer des solutions pour adapter l'offre alimentaire aux besoins et aux capacités de la personne âgée tout en respectant ses habitudes et ses préférences alimentaires.
• - Mixé ne rime pas avec purée mais avec soigné. Utiliser les techniques de la gastronomie moléculaire pour redonner de la forme aux aliments mixés et du plaisir aux seniors souffrant de troubles de la déglutition.
• - Le défi de l'individualisation. Evaluer le coût/bénéfice d'une alimentation personnalisée pour le senior (bénéfice santé, bien-être), pour les structures (coût/bénéfice de la mise en place d'une alimentation personnalisée) et pour la société (durabilité des solutions proposées).

Le projet RENESSENS est un projet financé par l'ANR à hauteur de 898 k€ pour un coût total de 2 989 488 €. Ce projet a également été soutenu par le pôle de compétitivité Vitagora et le Conseil Régional de Bourgogne.
Ce projet de 4 ans (2014 à 2018) regroupe 9 instituts de recherche publics, 9 partenaires privés et 2 associations.

Le Responsable scientifique du projet pour Lyon 3 est Didier Vinot.
Virginie Van Wymelbeke, chercheuse en nutrition au CHU Dijon et cherchese-attachée à l’équipe INRA-CSGA, est la coordinatrice du projet ReneSSens, en lien avec Corrine Buisson, diététicienne, cadre de santé au CHU de Dijon.

Partenaires
:
Association Groupe Ecole Supérieur de l’Agriculture (ESA) ; INRA- Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation, UMR6265 CNRS, UMR1324 INRA ; PGI ; Centre Hospitalier de Clermont-Ferrand ; CHC Liège Centre Hospitalier Liège ; Centre Hospitalier Régional Universitaire de Dijon ; Cuisine Innovation ; EC6 ; FSI Fichier Sélection Informatique ; fromageries BEL ; GRAPHOS Institut de Formation et de Recherche sur les Organisations Sanitaires et Sociales ; Robot-Coupe ; Saveurs et Vie ; Service Public Hospitalier Conseil ; Vivalia.

Projet VAL-USES

Le projet franco-mexicain VAL-USESDes usages traditionnels à une valorisation intégrée des sédiments dans le bassin versant de l’Usumacinta – a été retenu pour un financement ANR-CONACYT.
L’équipe pluridisciplinaire franco-mexicaine a répondu conjointement à l’appel « projet de recherche collaborative International » (PRCI) sur deux temps en 2016 et 2017.
Ce programme de recherche a pour objectifs de comprendre le socio-écosystème du bassin versant de l’Usumacinta grâce aux sédiments fluviaux, de déterminer leurs caractères et fonctions, de connaître leurs usages et représentations, puis d’en proposer une valorisation intégrée, au bénéfice des populations locales.
L’analyse pluridisciplinaire, organisée dans le cadre d’un observatoire, contribuera au développement durable du territoire face au changement climatique.
Au travers d’une démarche interdisciplinaire, il est attendu une meilleure compréhension des enjeux du socio-écosystème de l’Usumacinta et de ses capacités d’adaptation. Une connaissance des interactions entre milieux et pratiques des acteurs, du rôle des sédiments dans le transfert et de l’accumulation des contaminants dans le réseau trophique, ainsi que l’identification des filières de valorisation seront produites.

Isabelle MICHALLET (UMR 5600 - EVS / IDE) est la coordinatrice scientifique est entourée des membres suivants :
Philippe BILLET (EVS / IDE)
Claire HARPET - Jean-Philippe PIERRON (EA IRPHIL)
Victoria CHIU (EA Droit public)
Hervé PIEGAY - Anne RIVIÈRE-HONEGGER - Fanny ARNAUD (EVS-CNRS)

 Projet LODOCAT : Chrétientés lotharingiennes - Dorsale catholique, IXe-XVIIIe siècles

L’objectif du projet est de s’interroger sur l’originalité des formes de christianisme développées dans des zones « frontières » ou « de marge », à savoir celles des pays qui relevaient au IXe siècle du royaume de Lothaire II (de la Frise au nord jusqu’aux régions du Sud-Est de la France), qualifiés de « pays d’entre-deux » (entre la France et les parties germaniques de l’Empire) dans la suite du Moyen Âge ; pays que les ducs de Bourgogne tentent au XVe siècle de réunir sous leur autorité ; pays qui, prolongés par la Savoie et le Milanais, ont constitué à l’époque moderne, au temps des réformes religieuses des XVIe-XVIIe siècles la « Dorsale catholique », terme désignant l’axe européen du front de catholicité, entre christianismes catholique et protestants. Cette position séculaire de frontière religieuse et politique a fait de cette zone un incubateur de formes originales de spiritualités, de pensées et d’organisations religieuses.
Il s’agira donc d’étudier de façon diachronique l’originalité des formes de christianisme développées dans ces zones « de marge », à cheval sur des frontières politiques, religieuses et linguistiques. Ces spécificités ont souvent été affirmées par les historiens, mais rarement démontrées, si ce n’est par des études ponctuelles. L’objectif est donc de repenser les facteurs explicatifs et les modalités d’une telle multiplicité et variété d’expériences religieuses, de leur diffusion, de leurs succès ou échecs, en faisant mieux ressortir ce qui relève de la conjoncture ponctuelle et ce qui relève de phénomènes structurels, liés à la spécificité de ces régions sur le plan politico-religieux.
Les travaux seront concentrés sur trois axes :
  • l’engagement des femmes dans le monde régulier ;
  • les modèles pastoraux ;
  • les rapports entre dévotions et politique – en utilisant notamment les méthodes de l’anthropologie historique, des gender studies, de la prosopographie (Axe dirigé par Catherine Guyon (Université de Lorraine) et Yves Krumenacher (Université Jean Moulin. Lyon 3).

Le programme LODOCAT rassemble huit équipes (cinq françaises, une belge, une luxembourgeoise, une italienne). Consultez le nom des équipes ainsi que la liste alphabétique des membres de l'équipe.