• Témoignage,
  • Entrepreneuriat,
  • Études,

Portrait d'entrepreneur : Camille Girard - Simplement Français

Publié le 1 février 2022 Mis à jour le 3 mars 2022
Simplement français


Camille Girard a 25 ans, elle est la fondatrice de Simplement français, une start-up sortie du programme #START et qui vient d'intégrer le programme #UP à l'Incubateur Manufactory Sans Souci. Camille, nous parle de sa vie de jeune entrepreneure et de ses challenges du quotidien.



Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J'ai 25 ans j'ai fait un bac ES puis un DUT Techniques de commercialisation à Valence, et ensuite j'ai fait un Master de Marketing et digital business en alternance à l'ESDES.


Comment est né votre projet ?

Je me suis toujours dit que pour lancer son entreprise, il fallait avoir l'idée du siècle ! J'ai commencé à regarder les campagnes de financement participatif qui se faisaient sur Ulule et je voyais beaucoup de marques qui se lançaient sur des produits du quotidien (shampoing, déodorant...). Je me suis dit que c'était dommage qu'on ne les retrouve pas ensuite dans les grandes surfaces. Du coup j'ai regardé s'il existait déjà une grande surface du Made in France, il n'y avait rien donc j'ai eu l'impression d'avoir l'idée du siècle ! 

Par rapport à votre formation initiale en marketing, vous avez dû développer d'autres compétences ?

Oui il a fallu se mettre à la comptabilité par exemple. Avec mon DUT et mon Master, j’avais déjà une bonne vision d'ensemble, je ne partais pas de rien. Après, je ne maîtrisais pas certains sujets comme le juridique par exemple. Même si au final on a un avocat, un expert-comptable extérieur, c'est important de comprendre ce qu'il nous raconte. Sinon pour mon projet, ce qui prenait le plus de temps c'était le site web, les réseaux sociaux, le démarchage des entreprises, des choses que j’avais déjà faites. Mais de toute façon, quand on a envie, on apprend vite ! 

Simplement français en quelques mots ?

Simplement français est une boutique en ligne pour faire ses courses en ayant la garantie d'acheter des produits qui sont fabriqués en France. On ne fait pas de "drop shipping" donc on a tous les produits en stock ce qui permet d'être plus rapide sur les livraisons et de limiter l'impact carbone car les produits viennent tous du même endroit. Il y a 6 catégories de produits : hygiène/ beauté, entretien/nettoyage, cuisine, animaux, le monde de bébé et maison/loisirs. L'objectif est de montrer qu'on peut consommer 100% français sur les produits du quotidien sans forcément dépenser plus. On a lancé le 11 mai dernier et cela marche plutôt bien !

Simplement français

C'est plutôt l'entrepreneuriat ou la cause qui vous mobilise ? 

Il y a les deux. Je n'aurais pas pensé monter ma boite et c’est surtout né du constat dont j’ai parlé au début. J’avais aussi cette volonté de mieux consommer et je ne me retrouvais pas forcément dans le bio. Finalement, c'est autant pour la cause que pour le statut d’entrepreneur avec la liberté que cela donne !

Comment se sent-on au quotidien en tant qu’entrepreneur ?

Il y a des hauts et des bas, des moments où on pense que ça va aller vite et c'est très long. Malgré tout, heureusement il y a plus de hauts ! C'est aussi une grande liberté. La génération qui arrive à envie de ça, et chacun peut être entrepreneur à sa manière. Le dénominateur commun est que ça permet d'être libre d'organiser son temps comme on le souhaite.

Que vous apporte l’incubation à Manufactory ?

Cela apporte un super réseau grâce aux autres incubés et le fait d'avoir un endroit où venir travailler permet de ne pas être seul. On a des intervenants extérieurs qui ont des expériences intéressantes. L'accompagnement m'aide aussi pour confronter mes idées à des avis différents. 
 

Est-ce que vous trouvez l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée en tant qu'entrepreneure ?

Oui c'est important pour éviter le burn-out. Au début je le faisais, puis de moins en moins, donc maintenant je me l'impose volontairement au moins le week-end, le soir pas forcément si je suis seule chez moi. 

 Un conseil pour quelqu’un qui hésite à se lancer ?

Qu'il fonce, qu’il n'attende pas, se planter ce n'est pas grave.
C'est une mentalité très française d'avoir peur de l'échec. Après il faut quand même tout calculer, il faut voir si on a le chômage, des aides, de la famille qui peuvent aider. Il ne faut pas se dire qu'on le fera plus tard. Au début, on m'a conseillé de commencer par me faire de l'expérience et de réessayer dans 5/10 ans. Dans dix ans, j'aurai peut-être des enfants, je préfère le faire maintenant !

 

Propos recueillis en juillet 2021 par Anne Clausse, Service de la communication