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MILANDOU Christian Rock

Les protagonistes africains dans l’évangélisation du Congo français : les catéchistes, les porteurs et les oubliés de la mission, de 1880 à 1960

Publié le 20 février 2023 Mis à jour le 20 février 2023

Thèse en Sciences sociales, soutenue le 29 novembre 2022.

Au cours de son histoire, le Congo français a connu trois étapes dans son évangélisation. Mais la plus décisive demeure celle amorcée dans la deuxième moitié du XIXe siècle par les spiritains sous l’égide de la Sacrée Congrégation de la Propagation de la Foi. Contrairement à leurs prédécesseurs qui ont évangélisé ce territoire en ne comptant que sur leurs propres forces, les missionnaires spiritains en arrivant au Congo français, se sont appuyés sur des collaborateurs locaux. Certains furent occasionnels à l’image des chefs de villages et des porteurs. Alors que d’autres comme les catéchistes, les instituteurs, les interprètes, les cuisiniers et les boys ont été formés dans les écoles de la mission. Dotés des valeurs chrétiennes et humaines après 5 à 6 années de formation aux cotés des missionnaires, ces auxiliaires ont été envoyés auprès de leurs congénères comme des apôtres où ils ont réalisé une active propagande pour la mission et la civilisation occidentale. En effet, pour les spiritains, les deux dimensions de l’évangélisation et de la civilisation occidentale étaient intimement liées. Ainsi par leurs actions, ces auxiliaires sont devenus en même temps témoins de la foi chrétienne en introduisant les valeurs chrétienne dans leur milieu de vie ( inculturation), mais aussi en devenant acteurs de l’acculturation, c’est-à-dire en favorisant la rencontre entre la culture occidentale et la culture congolaise. Avec les missionnaires , en lien avec leur engagement, ces auxiliaires sont comptés aujourd’hui parmi les ancêtres de la foi chrétienne au Congo français.

Mots clés : Congo français, Évangélisation, spiritains, auxiliaires, collaborateurs, engagement, acculturation, occasionnels, envoyés, ancêtres.

During its history, the French Congo has known three stages in its evangelization. However the most decisive remains that begun in the second half of the 19th century by the Spiritans under the aegis of the Sacred Congregation for the Propagation of the Faith. Unlike their predecessors, who evangelized this territory relying only on their own strength, the spiritan missionaries on arriving in the French Congo, supported by local collaborators. Some were occasional like the heads of village and porters. While others such as catechists, teachers, interpreters, cooks and boys were trained in mission schools. Endowed with Christian and human values after 5 to 6 years of training alongside the missionaries, these auxiliaries were sent after their congeners as apostles where they carried out active propaganda for the mission and Western civilization. Indeed, for the Spiritans, the two dimensions of evangelization and Western civilization were intimately linked. Thus through their actions, these auxiliaries have the same time become witnesses of the Christian faith by introducing Christian values into their living environment ( inculturation), but also by becoming actors of acculturation, that is to say by promoting the encounter between the Western culture and Congolese culture. With the missionaries, in connection with their commitment, these auxiliaries are counted today among the ancestors of the Christian faith in French Congo.

Keywords : French Congo, Evangelization, Spiritans , auxiliaries, collaborators, commitment, acculturation, occasional, envoys, ancestors.

Directeur de thèse : Philippe DELISLE

Membres du jury :
- Mr DELISLE Philippe, Directeur de thèse, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3, France,
- Mr COURTOIS Luc, Rapporteur, Professeur, Université Catholique de Louvain, Belgique,
- Mme LAUX Claire, Rapporteure, Professeure des Universités, Science Po Bordeaux, France,
- Mr SAAIDIA Oissila, Professeure des Universités, Université Lumière Lyon 2, France,
- Mr ZIDI Joseph, Maître de confèrence, Université de Marien NGOUABI, Congo.

Président du jury : Luc COURTOIS