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MARTIN Elodie

A Sociolinguistic Comparison of the French and Anglo-Saxon Cultures From codeswitched substantives to borrowings: the issue of grammatical gender

Publié le 17 novembre 2017 Mis à jour le 17 novembre 2017

Thèse en Linguistique anglaise, soutenue le 16 novembre 2017.

L’attribution du genre grammatical est une notion complexe qu’il est difficile d’expliquer de manière rationnelle en français car elle est, la plupart du temps, arbitraire. Cette thèse a pour but de théoriser le genre grammatical attribué aux substantifs issus de l’alternance codique et aux emprunts de l’anglais au français. L’alternance codique est un phénomène individuel alors que l’emprunt est un phénomène collectif. Ces deux phénomènes linguistiques sont donc généralement considérés comme différents. Ainsi, le second objectif de cette thèse est de démontrer l’existence d’un continuum entre l’alternance codique et l’emprunt.
Dans un premier temps, les concepts clés sont présentés, définis et exemplifiés. Puis, les principales notions caractérisant l’alternance codique et l’emprunt sont détaillées. Ce second chapitre met donc naturellement ces deux phénomènes en opposition dans le but de pouvoir les analyser comme un continuum lorsque des hypothèses concernant le genre grammatical qu’ils se voient attribuer sont formulées. Le troisième chapitre est consacré aux études de cas, et plus précisément à l’analyse de quatre corpus différents. Ce dernier chapitre a donc pour but de confirmer les hypothèses émises dans les deux chapitres précédents et permet de les classer dans cinq catégories afin d’expliquer l’attribution du genre grammatical. Ces catégories sont les suivantes : la raison extralinguistique, la raison interlinguistique, la raison métalinguistique, la raison à la fois interlinguistique et métalinguistique, et la raison grammaticale. Les résultats concernant les pourcentages de substantifs féminins et masculins sont présentés sous forme de graphiques, ainsi que ceux concernant les pourcentages de raisons expliquant l’attribution du genre grammatical aux substantifs issus de l’alternance codique, aux emprunts facultatifs, et aux emprunts obligatoires. Ainsi, l’interprétation de ces résultats est plus claire, plus objective, et plus scientifique. En outre, l’existence d’un continuum alternance codique – emprunt est par conséquent démontrée au moyen de l’explication de l’attribution du genre grammatical, ce qui crée un lien entre l’alternance codique et l’emprunt facultatif, ainsi que par le biais du processus de lexicalisation menant à l’emprunt facultatif, dans lequel l’alternance codique est le point de départ. Le lien entre l’alternance codique et l’emprunt obligatoire n’apparaît, quant à lui, pas de manière évidente étant donné que ces deux phénomènes linguistiques ne partagent pas de caractéristiques communes.

Grammatical gender attribution is quite a difficult notion to logically explain in French, due to the fact that it is, most of the time, arbitrary. This PhD thesis aims to theorise the grammatical gender allocated to codeswitched and borrowed substantives from English to French. Codeswitching and borrowing being generally considered as two distinct linguistic phenomena, since the former is an individual phenomenon, while the latter is a collective phenomenon, the second objective of this thesis is to demonstrate the existence of a codeswitching – borrowing continuum.
Throughout three chapters, key concepts are firstly presented to lay the foundation of the thesis. Then, the main notions characterising codeswitching and borrowing are detailed – which naturally opposes these two linguistic devices – in order to eventually analyse them as a continuum, when hypothesising grammatical gender attribution. The last chapter devoted to case studies, and more precisely to the analysis of four different corpora, confirms the hypotheses exposed in the two previous chapters, and enables to classify them into five categories to explain grammatical gender attribution. These categories represent extralinguistic, interlinguistic, metalinguistic, both interlinguistic and metalinguistic, and grammatical reasons. Results on the percentages of feminine and masculine substantives, as well as the reasons explaining the grammatical gender allocated to codeswitched substantives, optional borrowings, and compulsory borrowings are displayed through graphs so that their interpretation is clearer, more objective, and more scientific. Additionally, the existence of a codeswitching – borrowing continuum is therefore demonstrated through the explanation of grammatical gender attribution, linking codeswitching with optional borrowing, as well as through the process of lexicalisation, in which codeswitching is the starting point of the chain, leading to optional borrowing. As for compulsory borrowing, connecting it with codeswitching is not that obvious considering that they do not share common features compared with optional borrowing.

Mots-clés :
alternance codique, attribution du genre grammatical, bilinguisme, continuum, emprunt facultatif, emprunt obligatoire, féminin, lexicalisation, masculin, substantif

Keywords :
bilingualism, borrowing, codeswitching, compulsory borrowing, context, continuum, equivalent, feminine, grammatical gender, lexicalisation, lexicon, masculine, optional borrowing, substantive, successful codeswitching, suffix

Directeur(s).trice(s) de thèse : M. Denis JAMET
 
Membres du jury :
M. Jean ALBRESPIT, Professeur des universités, Université Bordeaux Montaigne,
Mme Catherine COLLIN, Professeure des universités, Université de Nantes,
Mme Laure GARDELLE, Professeure des universités, Université Grenoble Alpes,
M. Denis JAMET, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3,
M. Leigh OAKES, Reader, Queen Mary, University of London (Grande-Bretagne),
M. Nigel QUAYLE, Professeur des universités émérite, Ecole Centrale de Lille

Président.e du jury : M. Nigel QUAYLE
Equipe d'accueil
: CEL
 
Décision : Admise