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MALLATRAIT Clémence

Origine et construction de la coopération régionale. L'exemple de l'Océanie insulaire face aux changements climatiques

Publié le 1 juillet 2014 Mis à jour le 2 juillet 2014

Thèse en Science Politique soutenue le 27 juin 2014.

L’échec des négociations sur le climat en 2009 à Copenhague invite à penser un modèle complémentaire de gouvernance internationale environnementale, dont les prémisses ont émergé par la voix des États insulaires de l’AOSIS. Des États, se regroupant sur la base d’une perception du risque partagée, mettant en exergue des fragilités grandissantes, telle est la base de départ de cette enquête. Le niveau régional se présente comme l’un des compléments à la crise de l’universalisme. Mais penser un niveau de gouvernance internationale en environnement requiert d’identifier les conditions d’émergence de celui-ci et de son efficacité. Nous nous concentrerons sur les premières. Nous interrogerons l’identité des acteurs de sa création, les outils qu’ils utilisent et les raisons pour lesquelles est créé ce régionalisme permettant de lutter contre les changements climatiques. Différents courants des relations internationales proposent une approche théorique de la coopération régionale et plus génériquement du régionalisme, sans pour autant qu’un modèle uniforme n’ait été identifié. L’approche théorique par le biais de problématiques environnementales au niveau régional nécessite l’intervention de plusieurs courants permettant d’expliquer le phénomène : le constructivisme par la construction de l’objet sécuritaire, les théories de la stabilité hégémonique par la recherche d’un hégémon régional incitant les autres États à coopérer, le néolibéralisme institutionnel pour expliquer le rôle des réseaux et la recherche du gain que les États peuvent espérer en entrant dans le processus coopératif, les théories de l’interdépendance complexe par l’intervention d’acteurs non étatiques. Ces différentes approches parviennent-elles ou échouent-elles à expliquer ce phénomène ?

The failure of the climate negotiations in Copenhagen in 2009 prompts us to reflect on a complementary model of international environmental governance, whose premises have emerged through the voice of the island States of AOSIS. States, coming together on the basis of a shared perception of risk, highlighting increasing fragilities, this is the starting point of this investigation. The regional level is presented as one of the complements to the crisis of universalism. But reflecting on a level of international governance environment requires identifying the conditions for its emergence and for its efficiency. We will focus on the first ones. We will question the identity of the actors of its creation, the tools they use and the reasons why this regionalism, allowing fighting against climate change, is created. Various trends of international relations offer a theoretical approach to regional cooperation, and regionalism more generically, without having identified a uniform model. The theoretical approach through environmental issues at the regional level requires the intervention of several schools of thought to explain the phenomenon: constructivism by building a climate threat and its perception , theories of hegemonic stability by seeking a regional hegemon encouraging other States to cooperate, institutional neoliberalism to explain the role of networks and the search for profit States can expect by entering the cooperative process, theories of complex interdependence through the intervention of non- State actors. Do these various approaches succeed or fail to explain this phenomenon?
Keywords : regionalism, regional cooperation, international relations theory, climate change, Oceania, Small islands states

Mots-Clés : régionalisme, coopération régionale, théorie des relations internationales, changements climatiques, Océanie, Petits États insulaires en développement

Keywords :  régionalisme, coopération régionale, théorie des relations internationales, changements climatiques, Océanie, Petits États insulaires en développement

Directeur de thèse
: Frédéric RAMEL
                                  Philippe LE PRESTRE

Membres du jury :
Daniel COMPAGNON, Professeur des universités, IEP de Bordeaux
Richard BALME, Professeur des universités, IEP de Paris
Guillaume DEVIN, Professeur des universités, IEP de Paris
Brigitte VASSORT-ROUSSET, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3
Philippe LE PRESTRE, Professeur des universités, Université de Laval
Frédéric RAMEL, Professeur des universités, IEP de Paris

Président du jury : Brigitte VASSORT-ROUSSET

Mention : Très honorable

Equipe d'accueil : CLESID