LIHOUENOU Christophe

Le développement des pays francophones d'Afrique subsaharienne a connu bien des péripéties. Abordé par le canal des réformes institutionnelles censées produire des organes capables de les y conduire, il s'est soldé par un jeu d'acteurs immobiles. En effet, les justifications traditionnellement invoquées - comme par exemple la colonisation ou la greffe imparfaite de l'État-nation - pour expliquer l'insuccès des réformes politiques, doivent maintenant être relativisées. Sous le prisme des réformes sectorielles, cette problématique a été traitée par une compilation d'actions éparses visant parfois des objectifs contradictoires. Elles n'ont pas produit les résultats escomptés. Que se soit l'un ou l'autre angle d'attaque pour la construction de modèles de développement dans ces pays, les expériences menées ci et là depuis les indépendances, ont révélé leurs limites. À l'heure de la régionalisation des forces économiques, il apparaît nécessaire de penser à un nouveau cadre stratégique pour la relance de l'économie africaine. L'approche du fédéralisme économique sous la forme de pôles économiques régionaux, se présente comme un moyen pour y parvenir. Cependant elle nécessite des aménagements indispensables notamment, la mise en place de nouveaux indices de mesures des performances des États africains comme l'Indice démocratique global et un nationalisme de développement. Dans cette optique, les services le tourisme, les questions d'éducation, de santé doivent être approchées sous un angle nouveau. C'est seulement avec ces efforts conjugués que les pays africains se donneront des possibilités de sortie de l'état de délitement de leur économie.