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Forum Europe – Brésil sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur

Publié le 11 mars 2014 Mis à jour le 17 septembre 2014
Jacques Comby, Président de l’Université Jean Moulin Lyon 3, Président de la Commission des Relations Internationales et Européennes de la CPU, participait le 24 février dernier au European Union – Brazil Forum on Internationalisation of Higher Education à la commission européenne à Bruxelles.

Représentant la Conférence des Présidents d’Université mais aussi les universités européennes, Jacques Comby s’est exprimé sur la coopération entre le Brésil et l’Europe. S’adressant aux 70 participants brésiliens et européens* - représentants des gouvernements, de l’Union Européenne et des états membres, présidents d’universités brésiliennes et européennes, Jacques Comby a tenu à rappeler dans son propos introductif son attachement particulier au Brésil et sa rencontre avec ce pays en tant que jeune géographe dans les années 80. Un signe en faveur de partenariats durables avec ce pays...

> Télécharger le discours en portugais du Président Jacques COMBY et sa traduction en français

 

Quelles perspectives de développement pour promouvoir la coopération entre le Brésil et l’Europe dans le cadre de l’internationalisation de l’enseignement supérieur ?


Les relations entre l’Europe et le Brésil ne cessent de se développer ces dernières années que ce soit aux niveaux économique, politique mais aussi en lien avec l’enseignement supérieur. C’est le cas par exemple de l’Université de Lyon qui renforce les liens et la coopération scientifique avec les universités de São Paulo, comme en témoigne par exemple le premier workshop international de recherche Lyon – São Paulo, accueilli à l’Université Jean Moulin Lyon 3 en novembre 2013.

Perspectives, enjeux, coopération : retour sur la vision européenne


  • Une Europe de l’enseignement supérieur ouverte sur le monde

« Le monde des universités est celui de la circulation et du partage de la connaissance ». Partant du constat qu’il n’y a pas de réseau plus international et plus ouvert que celui des universités, de leurs enseignants, de leurs chercheurs et de leurs étudiants, il est nécessaire de fournir à chaque citoyen les moyens et les compétences pour évoluer dans un contexte professionnel international qui n’a plus de frontières. L’enjeu étant de conserver et développer l’attractivité de l’Europe comme destination privilégiée pour les étudiants internationaux. Une volonté d’ailleurs clairement énoncée dans la stratégie de la commission européenne sur « l’enseignement supérieur européen dans le monde ».

  • Une logique de coopération et de développement d’intérêts mutuels

Le Brésil a développé depuis plusieurs années un programme « Science sans frontière » qui permet à ses étudiants de financer leur mobilité à l’étranger et favoriser l’internationalisation de leurs compétences. C’est dans ce sens qu’il nous faut réfléchir à des nouveaux modèles basé sur une logique de coopération, et construire ensemble des dispositifs structurants et durables : diplômes conjoints, réseaux d’établissements, programmes pédagogiques innovants, dispositifs alliant enseignement et recherche, échanges sur les démarches de qualité…
Cette internationalisation est d’ailleurs possible au sein de nos universités via l’enseignement des langues, la pratique des enseignements virtuels, l’accueil de représentants d’institutions étrangères… À l’heure où les universités françaises et européennes mettent en place des représentations permanentes chez leurs partenaires brésiliens, la démarche inverse représenterait une innovation majeure et faciliterait cette internationalisation : « aux carences de la mobilité des étudiants peut répondre le développement de la mobilité des institutions ».

  • Les grands programmes européens : Erasmus + et Horizon 2020

L’Europe s’est donné les moyens de ses ambitions en amplifiant ses dispositifs avec les programmes « Erasmus + » - qui devrait être doté de 14,8 milliards d’euros pour les sept années à venir – et plus largement « Horizon 2020 » découlant de la stratégie d’enseignement, de recherche et d’innovation européenne, et qui représentera plus de 80 milliards d’euros de budget. Consciente de la nécessité de se projeter dans un monde global, l’Europe consacrera une partie de ces budgets à la coopération avec les partenaires non-européens, et parmi eux le Brésil.

  • Des financements mixtes et une traductibilité des systèmes d’enseignement supérieur

Le futur des collaborations entre universités européennes et brésiliennes passera aussi par le développement de dispositifs de financements mixtes, pilotés conjointement et qui permettra un partage des responsabilités et des connaissances. L’enjeu est de mettre en place la traductibilité des systèmes d’enseignement supérieur européens et brésiliens en permettant aux étudiants une reconnaissance de leur diplôme et leur cursus dans un espace de circulation euro-brésilien.

  • Une diversité linguistique

Cette question est centrale et elle représente au sein de l’Europe un enjeu de communication entre ses citoyens. Pour répondre à cette nécessité d’internationalisation, le programme « Erasmus + » proposera des tests et un enseignement à distance des cinq principales langues européennes. Préserver et développer la diversité linguistique reste la clé pour développer des échanges avec les partenaires du monde entier.

* Parmi les participants :
  • Jordi CURELL, Director of Higher education and international affairs of the European Commission
  • Paulo SPELLER, Secretary for Higher Education of the Ministry of Education of Brazil
  • Jorge GUIMARÃES, President of the Coordination for the Improvement of Higher Education Personnel (CAPES Brazil)
  • Lesley WILSON, Secretary General, EUA (European University Association)
  • Jesualdo PEREIRA, President of ANDIFES (Brazilian Association of Directors of Federal Higher Education Institutions)
  • Georgi DIMITROV, Policy Officer for Innovation in Higher Education and Entrepreneurship, European Commission