COLIN FREIDEL Nathalie

Ce qui constitue aujourd'hui pour nous l'œuvre de Mme de Sévigné est le résultat de la rencontre improbable entre une correspondance privée et un très large public. Cependant, dans le cas de la Correspondance, l'opposition du public et du privé ne se limite pas à la question de la publication et de la réception du texte : elle tient à sa genèse même et figure une dualité aussi fondatrice pour l'échange épistolaire que la bipolarité destinateur/destinataire. Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, la différenciation des sphères du privé et du public est en cours mais laisse subsister de nombreuses interférences. L'épistolière explore ces nouvelles lignes de partage, les intègre, s'en démarque, trace à son tour des frontières inédites. Ainsi, sans jamais renoncer au bruissement des nouvelles, aux conventions du monde et surtout, à l'impératif dialogique, Mme de Sévigné parvient à faire de la lettre un refuge de l'intime, l'instrument privilégié d'un recentrage sur soi. Mots-clés : Epistolaire, public, privé, lettres, intime, Sevigné, XVIIème siècle. Directeur de thèse : Jean-Pierre LANDRY Membres du Jury : Emmanuel BURY, Université de Versailles Jean SERROY, Université Grenoble 3 Pierre SERVET, Université Jean Moulin Lyon 3 Jean-Pierre LANDRY, Université Jean Moulin Lyon 3 Mention : Très honorable avec félicitations Équipe d'accueil : Centre de recherche en littérature Jean Prévost Groupe GADGES