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BENOD Alexandre
Les Feux du Goma : Du traitement de la souffrance sociale par la nouvelle religion japonaise Agonshû
Thèse d'études de l'Asie et de ses disaporas soutenue le 29 novembre 2013.
Agonshû est une "nouvelle nouvelle religion" fondée en 1978 par Kiriyama Seiyû. Les enseignements soulignent le fait que toute la misère du monde est causée par les pollutions karmiques de nos ancêtres et que le goma (rite du feu) est la solution de Agonshû pour traiter cette souffrance sociale. Depuis la fin du 20e siècle, Agonshû a étendu ses activités à l'étranger pour promouvoir la paix mondiale en réalisant de nombreuses cérémonies du goma en dehors de l'archipel. Les évènements de la Seconde Guerre mondiale servent à déterminer le choix du lieu pour la cérémonie, comme le rite du goma organisé en 2009 à Guadalcanal ou encore la croisière qui a traversé l'Océan Pacifique en 2012, régions où de nombreux soldats japonais sont décédés. Au-delà du travail mémoriel, cette stratégie est également une manière d'obtenir du prestige et de l'autorité en dehors, mais surtout dans le Japon. Le nationalisme est au cœur de ces rituels. Pendant les entretiens, des membres ont insisté sur le fait que "seul le Japon et Agonshû peuvent accomplir la paix mondiale." Ces déclarations mettent en relief le double discours de Agonshû : d'un côté la promotion de l'universalisme parmi les êtres humains et de l'autre l'affirmation de la supériorité des religions japonaises. Pour Agonshû, le pacifisme est un nationalisme.
Agonshû is a Japanese 'New New Religion' founded in 1978 by Kiriyama Seiyû. The teachings point out that all of life’s problems and misfortunes are the result of spiritual and karmic hindrances and the goma (fire rite) is the religious response from Agonshû to cure social suffering. Since the end of the 20th century, Agonshû has extended its activities abroad to pray for World Peace, and performed numerous goma ceremonies outside Japan. The choice of the place of the ceremony is mostly lead by its importance during World War 2, like the Goma held at Guadalcanal in 2009 or in the Pacifics Ocean in 2012 where many Japanese soldiers had lost their lives. Beyond completing a Memory Work, this strategy is also a way to gain authority and prestige outside, but also inside Japan. Nationalism is on the core of these rituals. As followers told me during interviews about World Peace : "only Japan can accomplish this, only Agonshû". These kinds of affirmations stress the edge where Agonshû sits. On the one hand there is the promotion of universalism among human being and on the other hand the absolute superiority of the Japanese religions. In Agonshû’s discourse, pacifism forges nationalism.
Mots-Clés : Agonshû-Goma-Nouvelles religions japonaises-Bouddhisme-Ésotérisme-Sécularisme-Modernité-Souffrance sociale-Travail de mémoire
Keywords : Agonshû-Goma-Japanese New Religions-Bouddhism-Esoterism-Secularism-Modernity-Social suffering-Memory work
Directeur de thèse : Jean-Pierre GIRAUD
Membres du jury :
- Lionel OBADIA, Professeur, Université Lumière Lyon 2
- Christian GALAN, Professeur, Université Toulouse II
- Jean-Pierre BERTHON, Chargé de recherche au CNRS, Centre de recherche sur le Japon, Paris
- Jean-Pierre GIRAUD, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3
Président du jury : Lionel OBADIA
Mention : Honorable
Equipe d'accueil : IETT