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AMBLARD Berangère

Motifs de l’«hyper», de l’«écran» et de l’«hyper-écran» : trois manifestations de l’invention chinoise hypermoderne dans l’art contemporain en chine (1998-2018)

Publié le 27 mars 2023 Mis à jour le 28 mars 2023

Thèse en Lettres, Langues, Linguistiques, Arts, soutenue le 12 décembre 2022.

Cette recherche est basée sur l'analyse et l'étude des œuvres de Cao Fei 曹斐, de Chen Hangfeng 陈航峰, de Chen Wei 陈维, de Jiang Pengyi 蒋鹏奕, de Tamen 他们, de Yang Fudong 杨福东, de Yang Yongliang 杨泳梁 et de Xu Zhen 徐震. Nés au sortir de la Révolution culturelle (1966-1976), ces huit artistes sont parmi les premiers à ne pas avoir fait l’expérience de l’ère maoïste mais à avoir connu la Chine des réformes. Cette thèse propose une lecture et une analyse des œuvres à la lumière du contexte dans lequel elles ont été créées. Celui qui nous intéresse est une période de profondes transformations qui a accompagné ce que nous appelons « l’invention chinoise hypermoderne » ; quatre décennies qui ont vu naître la Chine du 21e siècle, au rythme des réformes et des campagnes gouvernementales qui se sont succédé depuis la première vague de réformes lancée par Deng Xiaoping et jusqu’au déploiement du « Rêve chinois » de Xi Jinping à partir de 2013. Notre recherche s’attache à identifier et à analyser les tendances, les éléments ou les atmosphères qui se répètent d’une œuvre à l’autre chez huit artistes aux pratiques singulières. Elle est articulée autour de trois motifs : l’ « hyper », l’« écran », et l’ « hyper-écran que nous interprétons comme autant de manifestations de l’invention chinoise hypermoderne. Ce faisant, il s’agit également de s’interroger sur ce que la présence de ces motifs dit en retour de l’hypermodernité chinoise et, plus largement, des sociétés hypermodernes au 21e siècle.

Mots clés : Art contemporain, Chine, Chine des réformes, Hypermodernité, « Rêve chinois ».

This research is based on the analysis and study of the works of artists Cao Fei 曹斐, Chen Hangfeng 陈航峰, Chen Wei 陈维, Jiang Pengyi 蒋鹏奕, Tamen 他们, Yang Fudong 杨福东, Yang Yongliang 杨泳梁 and Xu Zhen 徐震. Born in the aftermath of the Cultural Revolution (1966-1976), these eight artists are among the first not to have experienced the Maoist period but to have experienced the reform era. This thesis proposes a reading of their works in the light of the context in which they were created. The context of interest is a period of profound transformation that has accompanied what we call the “hypermodern Chinese invention”; four decades that have seen the birth of 21st century China, at the pace of successive government reforms and campaigns from the first wave of reforms launched by Deng Xiaoping through to the roll-out of Xi Jinping's “Chinese Dream” from 2013. This thesis seeks to identify and interpret the trends, elements or atmospheres that are repeated from one work to the next by eight artists with singular practices. It is articulated around three patterns: the "hyper", the "screen", and the "hyper-screen", which we interpret as manifestations of the Chinese hypermodern invention. We also question what the existence of those particular patterns says about Chinese hypermodernity and, more broadly, about hypermodern societies in the 21st century.

Keywords : Contemporary Art, China, Reform era, Hypermodernity, “Chinese Dream”.

Directeur de thèse : Gregory LEE

Membres du jury :
- M. LEE Gregory, Directeur de thèse, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3, France,
- M. LINCOT Emmanuel, Rapporteur, Professeur HDR, Institut Catholique de Paris, France,
- M. VILLARD Florent, Rapporteur, Professeur des universités, Université de Rennes, France
- Mme COAVOUX Sophie, Maître de conférence HDR, Université Jean Moulin Lyon 3, France
- Mme HILL Katie, Program Director, MA Modern and Contemporary Asian Art, Sotheby’s Institute of Art, London, Grande Bretagne,
- Mme JIN Siyan, Professeure des universités, Université d’Artois, Arras, France.

Président du jury : Florent VILLARD