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AGUEMON Khaled

Réflexion sur l'abus en droit des sociétés dans l'espace Ohada : contribution du droit français

Publié le 21 août 2013 Mis à jour le 13 février 2015

Thèse en Droit Privé soutenue le 07 septembre 2013.

Depuis des lustres, les sociétés commerciales n’ont cessé d’être l’accessoire juridique favori des entrepreneurs dans l’exercice de leur activité. La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un contrat, d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Cette définition découle de l’article 4 de l’AUSCGIE qui constitue une transposition de l’article 1832 du Code civil. L’AUSCGIE rassemble toutes les normes juridiques qui ont pour objectif de gouverner la constitution, l’activité et la fin de la société. Une des prérogatives les plus importantes des associés est de prendre part à la vie sociale, ils peuvent participer à cette vie sociale en dirigeant la société ou de façon plus réservée, en votant dans les différentes assemblées. Toutefois ce droit, comme tout droit est susceptible d’abus ; l’abus étant un usage injustifié ou excessif de quelque chose ou d’un pouvoir par son titulaire. D’un point de vue impartial avec les autres associés, l’AUSCGIE a codifié dans ses dispositions des sanctions contre les abus commis à l’occasion de l’exercice du droit de vote. Toutefois, l’abus ne se révèle pas uniquement lors de l’exercice du droit de vote. De multiples abus se révèlent aussi dans la direction et la gestion d’une société. Là encore, l’AUSCGIE a prévu des dispositions et laissé le soin aux Etats-parties d’instaurer dans leur législation des lois pour sanctionner ces abus. Le concept d’abus nous pousse donc à étudier les sources de sanction de ce dernier dans l’espace Ohada.

Reflection on the abuse in corporate law : contribution of French law. For decades, corporations have ceased to be legal accessory favorite of contractors in the exercise of their activity. The corporation is created by two or more persons who agree, by contract, to assign an activity assets in cash or in kind, to share in the profit or advantage of the savings that may result. This definition follows from Article 4 of the AUSCGIE which is transposition of Article 1832 of the Civil Code. AUSCGIE gathers all the legal standards that are intended to govern the establishment, activity and the end of the company. One of the most important partners prerogatives is to take part in social life, they can participate in the social life by directing the company or more reserved, by voting in the various assemblies. However, this law, like any law is open to abuse; abuse is unjustified or excessive use of something or power by its owner. From an impartial point of view with the other partners AUSCGIE codified in his texts sanctions against abuses in connection with the exercise of voting rights. However, abuse is not revealed only when the right to vote. Many abuses also reveal the direction and management of a company. Again, AUSCGIE provided texts and left it to the States Parties to introduce in their legislation laws against such abuses. The concept of abuse leads us to study the sources of sanction it in OHADA space.

Mots clés :
Abus de biens sociaux, abus de majorité, abus de minorité ou d’égalité, administration provisoire, alerte, arbitrage, conflits d’intérêts, conventions réglementées, conventions de vote , expertise de gestion, intérêt social, prévention des abus, sanctions des abus, transparence.

Key words : Misuse of corporate assets, abuse of majority, abuse of minority or equality, temporary administration, alert, arbitration (refereeing), conflicts of interests, regulated agreements (conventions), agreement (convention) of vote, expertise of management, prevention of the abuses, sanction of the abuses, the transparency.

Directeur de thèse
: Franck MARMOZ

Membres du jury :
Franck MARMOZ, Doyen de la Faculté de droit de Lyon 3, Directeur de
recherche.
Nicolas BORGA, Professeur, Université de Grenoble.
Joseph DJOGBENOU, Professeur, Université d’Abomey-Calavi (BENIN).
Georges CAVALIER, Maître de conférences HDR, Université Jean Moulin Lyon 3.
              
Président du jury :  Joseph DJOGBENOU

Mention : Très honorable

Equipe d'accueil : Equipe de recherche sur les grans problèmes  internes et internationaux