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ABDESSEMED Naouel

L’autonarration dans la littérature algérienne d’expression arabe: ḏākirat al-mā’ de Waciny Laredj et Dam al-ġazāl de Marzāq Baqṭāš

Publié le 4 mai 2022 Mis à jour le 4 mai 2022

Thèse en études transculturelles, soutenue le 3 décembre 2021

La thématique que traite cette thèse est la place de l’autonarration dans la littérature algérienne d’expression arabe à travers l’étude de deux textes : Ḏākirat al-mā’, Miḥnat al-ğunūn al ʻārῑ (1997) de Waciny Laredj et Dam al-ġazāl (2002) de Marzāq Baqṭāš. A travers cette étude, nous essayons d’introduire la notion d’autonarration dans le milieu de la critique littéraire arabe. Notre travail de thèse exploite ainsi les théories littéraires autour de l’autofiction. Ce qui permet d’alimenter notre réflexion sur l’autonarration et d’essayer au retour, de donner des réponses aux problématiques qu’elle soulève depuis l’apparition du néologisme « autofiction ».
Les deux textes témoignent de la crise des années 1990 en Algérie. Ils sont marqués par la chasse aux intellectuels durant la guerre civile et exploitent autobiographie et fiction dans la narration de Soi. Ces récits individuels interrogent raison et folie et sont profondément intriqués à la mémoire collective. Ils évaluent la construction identitaire du pays depuis l’indépendance, au sein du système dictatorial, en confrontant en permanence mémoire et histoire officielle.

Mots-clés : littérature algérienne – autofiction et autonarration – roman (riwāya) – fiction et autobiographie – vraisemblable et invraisemblable – paratexte – tragédie – engagement politique – guerre – mémoire – Histoire – espace – temps – corps – folie – double – postmodernisme.

This work studies the place of autonarration in the Algerian Arabic literature, throughout two texts: Ḏākirat al-mā’, Miḥnat al-ğunūn al ʻārῑ (1997) by Waciny Laredj and Dam al-ġazāl (2002) by Marzāq Baqṭāš. This study aims to introduce the concept of autonarration in the Arabic criticism field. Thus, our work uses literary theories on autofiction to enrich our reflexion on autonarration and to try and bring some solutions to its remaining problems since the apparition of the neologism “autofiction”.
The two texts focus on the crisis of the 1990’s in Algeria and the hard context of murders and persecutions of Algerian intellectuals. Both use fiction and autobiography in self-narration. These individual narratives question reason and madness and both are closely linked to the collective memory. They evaluate the establishment’s bases of Algerian identity from the independence, within the dictatorial regime, by confronting permanently memory to the official history.

Keywords : Algerian literature – autofiction and autonarration – novel (riwāya) – fiction and autobiography – probable and improbable – paratext – tragedy – political engagement – war – memory – History – space – time – body – madness – double – postmodernism.

Directeur(trice) de thèse : Elisabeth VAUTHIER

Membres du jury :
- Mme VAUTHIER Elisabeth, Directrice de thèse, Professeure des universités, Université Jean Moulin Lyon 3,
- Mme DENOOZ Laurence, Rapporteure, Professeure des universités, Université de Lorraine, Nancy,
- Mr JACQUEMOND Richard, Rapporteur, Professeur des universités, Université d'Aix Marseille, Aix en Provence,
- Mme AVRIL Marie-Hélène, Professeure des Universités, Université de Bordeaux-Montaigne, Gradignan,
- Mr DEHEUVELS Luc, Professeur des universités, Institut National des langues et civilisations orientales, Paris.

Président(e) du jury : Laurence DENOOZ