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PETROSYAN Gohar

La falsification des médicaments - Analyse croisée des droits français, arménien, de l’Union européenne et de l’Union économique eurasiatique

Publié le 24 août 2021 Mis à jour le 24 août 2021

Thèse en Droit, soutenue le 1er juin 2021

La falsification de médicaments est un phénomène très ancien, qui existait dès 1500 avant J.-C. Il a augmenté au cours des siècles dans des proportions inquiétantes. Aujourd’hui, la falsification des médicaments est un fléau d’ampleur planétaire très dangereux, et aucun pays, même industrialisé, n’échappe à ce problème. La nature dangereuse de cette pratique est liée au caractère particulier du médicament, qui n’est pas un produit de consommation comme les autres : c’est un produit de santé dont la falsification peut constituer une menace pour la santé et la vie humaine. Comme le médicament est aussi une invention brevetable et un produit souvent identifié par une marque, la falsification du médicament peut également constituer une atteinte à la propriété intellectuelle. Face à ce phénomène, l’élaboration d’une stratégie pertinente de lutte, tant au plan international qu’au plan national, est prioritaire. La France et l’Arménie, ainsi que l’Union européenne et l’Union économique eurasiatique, ont mis en place certains mécanismes pour combattre le problème des médicaments falsifiés. Cette étude s’attache à analyser l’efficacité de ces mécanismes. Cela implique de préciser, tout d’abord, la notion de médicament falsifié et le droit applicable à la falsification du médicament selon ces pays et régions. Puis, la finalité de l’étude consiste à analyser les cadres de prévention, de détection et de répression relatifs à la falsification des médicaments, mis en place par ces pays et régions, et de comprendre leur efficacité.

Mots-clés : médicament falsifié, protection de la santé, santé publique, propriété intellectuelle, prévention, répression.

Falsification of medicines is a very old phenomenon existing as early as 1500 BC. Over the centuries, it has increased to worrying proportions. Today, it has become a very dangerous global phenomenon and no country, even industrialized one, escapes this problem. The dangerous nature of this practice is conditioned by the particular character of the medicine which is not a consumer product like the others: it is a health product whose falsification is a threat to health and human life. As the medicine is also a patentable invention and a product identified by a trademark, the falsification of the medicine may also constitute an infringement of intellectual property. The development of a relevant strategy to fight against this phenomenon, both at the international and national level, is a priority. France and Armenia as well as the European Union and the Eurasian Economic Union have put in place certain mechanisms to combat the problem of falsified medicines. This study seeks to analyze the efficacy of these mechanisms. This implies, first of all, clarifying the concept of falsified medicine and the applicable law on the falsification of the medicine according to these countries and regions. Then, the purpose of the study is to analyze the prevention, detection and repression frameworks related to the falsification of medicines set up by these countries and regions and understand their efficacy.

Keywords : falsified medicine, health protection, public health, intellectual property, prevention, repression.

Directeur(trice) de thèse : Guillaume ROUSSET

Membres du jury :
- M. Guillaume ROUSSET, Directeur de thèse, Maître de conférences habilité à diriger des recherches, Université Jean Moulin Lyon 3,
- Mme Cécile LE GAL-FONTES, Rapporteure, Professeure des universités, Université Montpellier 1,
- M. François VIALLA, Rapporteur, Professeur des universités, Université de Montpellier 1,
- Mme Florence TABOULET, Professeure des universités, Université Paul Sabatier Toulouse 3,
- Mme Garine HOVSEPIAN, Professeure, Doyenne de la faculté de droit, Université française en Arménie (UFAR),
- Mme Marion GIRER, Maître de conférence habilitée à diriger des recherches, Université Jean Moulin Lyon 3.

Président(e) du jury : Florence TABOULET