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MUSAT épouse CHISALITA Jana

République de Moldavie : quel territoire pour quelle population ?

Publié le 24 janvier 2012 Mis à jour le 24 janvier 2012

Thèse en Sécurité internationale et défense soutenue le 4 janvier 2012

Le 27 août 1991, l’opinion publique internationale prenait acte de la naissance de la République de Moldavie, dont deux tiers du territoire ont constituées jusqu’en 1941 la province roumaine de Bessarabie. Depuis toujours, la Principauté de Moldavie se trouve dans une confluence de trois grandes cultures : slave, latine et orientale ; trois grandes religions : orthodoxe, catholique et musulmane ; trois grands peuples : slave, latin et turc et trois courants idéologiques : panslavisme, panturquisme et pan-latinisme. C’est pourquoi, à travers les siècles, la Principauté de Moldavie a manœuvré constamment entre ces Puissances et ces courants pour garder son identité nationale. Aujourd’hui, en principe, la Moldavie est toujours dans la situation de jongler entre la CEI et l’UE, entre Est et Ouest, sa situation géopolitique étant la même.
Dans la Première partie de notre thèse nous avons étudié l’origine, la toponymie et les frontières de la Bessarabie, mais aussi l’engouement des Grandes Puissances pour ce territoire. Nous traiterons aussi les guerres et les négociations de paix qui la caractérisent, allant de la guerre russo-turque jusqu’au régime tsariste qui y régnait. Nous avons ensuite suivi les changements subis par la Bessarabie pendant la Première guerre mondiale, avec la création de la République Démocratique Moldave, tout en s’attardant sur le processus de la création de l’URSS avec ses répercussions sur l’évolution de la Moldavie soviétique poststalinienne. Nous avons finalement, étudié ici-même la question des nationalités, et les concepts de « nation », « nationalisme », « dénationalisation », « russification », « collectivisme », « moldovenisme » etc.
La Deuxième partie démarre avec des questions sur l’identité nationale moldave, et l’éclatement des conflits régionaux. Nous décrivons les minorités séparatistes de Gagaouzie et de Transnistrie, qui n’acceptent pas la souveraineté de la Moldavie. Le régime de Tiraspol est un régime oppressif et totalitaire, qui doit être éloigné par l’action des facteurs externes. De plus, nous étudions la création de la CEI et GUAM, l’implication de l’OSCE, de l’UE, de la Russie, de l’Ukraine et de la Roumanie dans le processus de négociation pour la résolution du conflit transnistrien. Finalement, nous examinons la manière avec laquelle la « fédéralisation », et la « régionalisation » peuvent résoudre les conflits ethniques en Moldavie. En conclusion nous répondons aux questions centrales sur le territoire et la population moldave.

On August 27 1991, the international public opinion acknowledges the birth of the Republic of Moldova, which has represented two-thirds of the Romanian province of Bessarabia until 1941. During the history, Principality of Moldova is parting of the ways of three cultures: Slavic, Latin and Eastern; three great religions: Orthodox, Catholic and Muslim; three populations: Slavic, Latin and Turkish; and three ideologies: Pan-Slavism, Pan-Turkism and pan-Latin. Therefore, over the centuries, the Principality of Moldova has continuously handled these Great Powers and ideologies to keep its national identity. Nowadays, Moldova is still able to pursue between CIS and EU policies and between East and West geopolitical situation.
In the first part of the thesis, we study the origin, toponyms and borders of Bessarabia, and we characterize the interest of the Great Powers for this territory. For it we describe, the wars and peace negotiations, starting with the Russo-Turkish war until the period of Bessarabia under the tsarist rule. Moreover, we treated the period of Bessarabia during the First World War, but also the creation of the Moldavian Democratic Republic, describing the process of foundation the USSR and its impact on the evolution of the post-Stalin Soviet Moldova. Finally, we studied the nationality question and the concepts like the "nation", the "nationalism", the "denationalization", the "Russification", the collectivism", the "moldovenism" etc...
The Second Part starts with questions about the Moldovan national identity and the outbreaks of regional conflicts. We raise the issue of the separatist minorities of Gagauzia and Transnistria, which do not accept the sovereignty of Moldova. The Tiraspol regime is a totalitarian and oppressive regime, which must be removed by the action of external factors. Moreover, we study the creation of the CIS and GUAM and the involvement of the OSCE, EU, Russia, Ukraine and Romania in the negotiation process for the resolution of the Transnistrian conflict. Finally, we discuss the possibilities of how cans the "federalization" and "regionalization" solves the ethnic conflicts in Moldova. In conclusion, we answer to the questions dealing about the territory and the Moldovan population.

Mots clés : Bessarabie, République de Moldavie, entité moldave, indépendance, autodétermination, crise identitaire, état de guerre, conflit armé, conflit transnistrien, conflits territoriaux, conflits ethniques, intégrité territoriale, fédéralisation, dénationalisation, moldovenisme, collectivisme, russification, stalinisme, léninisme, rapt soviétique, totalitarisme, colonisation, famine, unification, Nation, Etat, peuple, nationalistes, pro-unification, bloc soviétique, territoire, nationalisme, URSS, géopolitique, réveil national, frontières, Transnistrie, Gagaouzie, déportation, ethnies, groupes ethniques, régime autoritaire, minorités ethniques, autonomie, unionistes, roumanophobie, séparatisme, régime séparatiste, mouvement sécessionniste, souveraineté moldave, perestroïka, glasnost,

Key words : Bessarabia, Republic of Moldova, moldovan entity, independence, crisis of self-identity, national identity, state of war, armed conflict, Transnistrian conflict, territorial disputes, ethnic conflicts, territorial integrity, federalization, denationalization, moldovenism, collectivism, Russification, Stalinism, Leninism, Soviet abduction, totalitarianism, colonization, famine, unification, Nation, State, people, nationalist, pro-unification, Soviet bloc, nationalism, Soviet Union, geopolitics, national awakening, borders, Transnistria, Gagauzia, deportation, ethnic, ethnic groups, authoritarian, ethnic minorities, autonomy, unionists, roumanophobia, separatism, separatist regime, secessionist movement, independence of Moldova, perestroika, glasnost,

Directeur de thèse : David CUMIN

Membres du jury :
Madame Béatrice GIBLIN, Professeur, Université Paris VIII
Monsieur Victor MORARU, Professeur, Institut pour l’Intégration Européenne et Sciences Politique (Chisinau, Moldavie)
Monsieur David CUMIN, Maître de conférences HDR, Université Jean Moulin Lyon 3
Monsieur Gérard DUSSOUY, Professeur, IEP, Université de Bordeaux IV

Président du jury : Gérard DUSSOUY

Mention : Très honorable

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