Marie AUGER, artiste plasticienne

Résidence d'artiste 2017-2019


Depuis plusieurs années Marie Auger collecte la parole auprès de personnes qui souhaitent témoigner des pans de vie intime. Au fil du temps les dépôts se sont resserrés autour de la seconde guerre mondiale : femmes tondues à la Libération, enfants cachés, déportés des camps d'extermination...


Marie Auger aborde les choses du point de vue de la transmission, s'intéressant tout particulièrement aux jeunes générations : enfants victimes de la Shoah, enfants, petits-enfants de victimes... Ces paroles individuelles Marie Auger les coud et les brode dans des cahiers au fil rouge. Le fil est ténu mais il est actif : il relie entre elles ces histoires contemporaines d'une même époque, les rattachant à la grande Histoire. Il nous relie aussi à elles par-delà le temps et œuvre la passation.

Car ses installations plastiques aux médiums variés (peintures, sculptures, encres, films, dessins, broderies, boutons...) n'ont d'autres vocations que celles de faire relais et passer. Passer coûte que coûte avec tendresse et gravité, la mémoire de cet espace-temps racine pour nous les humains qui venons dans la suite.

L'art propose de faire vivre une expérience émotionnelle intime à celui qui accepte de le recevoir. En cela il peut être un passeur efficace prolongeant une appropriation par le corps et l'esprit des événements passés.


Art, Mémoire et Transmission


 
"Dans un livre d'histoire, vous ne trouverez jamais l'émotionnel du vécu d'un témoignage." 
Paul Niedermann, enfant de la Maison d'Izieu, rescapé


 

Résidence 2017-18

"En avril ne te découvre pas d'un fil..."
Exposition | Décembre 2017
Manufacture des Tabacs

Marie AUGER nous ouvre les portes de son univers artistique fait de matière et de récits, de fils et de mémoire, à travers l'histoire des quarante-quatre petits d'Izieu qui tous furent raflés le 6 avril 44...
 

Résidence 2018-19

"Qu'est-ce qu'elle a donc fait la P'tite hirondelle..."
Exposition, concert, projection de documentaire | Mai 2019
Cinéma Comoedia

De 1940 à 1946 plus de 6500 nomades furent enfermés arbitrairement en famille dans 31 camps d’internement français érigés par Vichy à la demande de l’occupant nazi. Aujourd’hui, les noms de ces camps sont synonymes pour les nomades de traumatismes non reconnus. Les installations plastiques et le documentaire réalisés dans le cadre de sa résidence interrogent ce blanc de l’histoire dans la mémoire collective. Ils questionnent les préjugés et la place pour chacun sur un sol partagé.