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Retour sur... Les mille couleurs des femmes - L'Antre d'Adidjaly | Lecture théâtrale

Publié le 5 février 2020 Mis à jour le 1 avril 2020
Femmes
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Venez, venez, la porte est ouverte, l’oreille attentive, la parole libérée…

Magnifique Printemps 2020 - Les )Identité(s ?

En partenariat avec l'Espace Pandora

Lectures théâtrales par l’association Makeda Saba.
En collaboration avec la comédienne et metteuse en scène Caroline TCHAO.

 

Vidéo : Gnouleleng EGBELOU, Makeda Saba


Véritable intersection entre le féminisme et la lutte contre le colonialisme, cette performance théâtrale retrace le parcours de douze figures féminines emblématiques de l’histoire du féminisme décolonial, leur donnant corps, leur donnant la parole, leur rendant hommage.

 

Entrée libre & gratuite
Plus d'infos : asso.makedasaba@hotmail.com
 
Les mille couleurs des femmes par Makeda Saba


Au fil des lectures, résonnent les paroles de...


La reine Pokou, Abla Pokou (ou Aura Poku, ou Abra Pokou), reine africaine qui, vers 1770, mena le peuple baoulé du Ghana vers la Côte d'Ivoire. La légende raconte qu'elle aurait sacrifié son fils unique pour traverser une rivière. Le mot "Baoulé" par lequel on désigne désormais les descendants du peuple qu'elle conduisait provient de l'épisode du sacrifice de ce fils. Après l'immolation de son rejeton, elle déclare « Ba-ouli », ce qui signifie « l'enfant est mort », d'où le nom « Baoulé ».

Ndaté Yalla Mbodj (Sénégal-français, ou Ndateh Yalla Mbooj , Gambie-anglais, 1810-1860 ou 1814-1856) fut la dernière grande Lingeer (reine) de Waalo, un royaume situé dans ce qui est aujourd'hui le nord-ouest du Sénégal. Pendant son règne, elle a lutté contre la colonisation française et l'invasion mauresque de son royaume. Au 19ème siècle, Ndaté Yalla et sa sœur Ndjeumbeut Mbodj se sont distinguées comme deux des femmes les plus puissantes du 19ème siècle dans l’Histoire dynastique sénégambienne.

Harriet Tubman, née en 1821 ou 1822 et morte le 10 mars 1913 à Auburn (État de New York), militante en faveur de l'abolition de l'esclavage afro-américain. Ses actions, qui permirent l'évasion de nombreux esclaves, lui valurent le surnom de Moïse noire, Grand-mère Moïse, ou encore Moïse du peuple Noir, notamment à Combahee River en 1863, en Caroline du Sud, où elle fit libérer près de 700 esclaves.

Yaa Asantewaa (1840-1921) restera dans les mémoires comme la souveraine qui a empêché les Britanniques de voler et profaner le Trône sacré d'Or du royaume ashanti et sa bravoure et son héroïsme demeurent un héritage gravé dans l'histoire du Ghana.

Anna Julia Cooper (1858-1964), née esclave en 1858 et morte libre en 1964, était une femme de lettre, éducatrice et sociologue. Elle prononçait des discours soutenant les droits civils et les droits de la femme. Une voix du Sud, publiée en 1892, est considéré comme l'ouvrage précurseur du mouvement « Black Feminism » des années 1960.

Ida B. Wells-Barnett (1862-1931), mieux connue sous le nom d'Ida B. Wells, fut une journaliste afro-américaine, abolitionniste et féministe qui dirigea une croisade anti-lynchage aux États-Unis dans les années 1890. Elle fut également fondatrice et membre de groupes luttant pour la justice afro-américaine.

Gabriela Mistral (1889-1967) était une éducatrice, diplomate, féministe et poétesse Chilienne, considérée comme les 4 grands de la poésie chilienne. Prix Nobel de littérature en 1945. Les thèmes primant dans son œuvre sont variés et marqués par une grande humanité et aussi, souvent, par une profonde tristesse. Aux sujets lyriques comme l'amour du pays natal (les paysages andins) et la nostalgie, la maternité et l'enfant (bien qu'elle n'ait jamais été mère), ou encore l'amour et la mort, s'ajoute une préoccupation constante pour les humbles qu'accompagne sa foi catholique et "franciscaine". La place faite à ses racines indiennes contribue encore à la force d'une œuvre marquante et personnelle.

Anneth Mbaye d'Enerville, née en 1926, est la première femme journaliste Sénégalaise. Depuis 1963, elle a collaboré à Radio Sénégal, devenant ensuite directrice de programmes. Elle a également été journaliste spécialisée dans les questions relatives aux femmes et a lancé en 1963 le magazine Awa, la première publication francophone destinée aux femmes africaines. Spécialisée dans l'écriture de littérature et de poésie pour enfants, elle est associée au musée de la femme Henriette-Bathily à Gorée.

Gloria E. Anzaldùa (1942- 1924) était une spécialiste américaine de la théorie culturelle, de la théorie féministe et de la théorie queer de Chicana. Elle a vaguement basé son livre le plus connu, Borderlands / La Frontera: Le Nouveau Mestiza, sur le fait qu'elle a grandi à la frontière entre le Mexique et le Texas et a intégré ses expériences vécues de marginalisation sociale et culturelle dans son travail. Son poème « Vivre à la frontière » illustre parfaitement sa notion du métissage.

Barbara Smith, née en 1946, est une universitaire américaine, militante féministe et socialiste. Elle a joué un rôle significatif dans l'émergence du féminisme noir et du féminisme lesbien aux États-Unis. Elle crée la Combahee River Collective en 1974. Depuis les années 1970, elle est active en tant que critique, enseignante, conférencière, universitaire, autrice et éditrice de la pensée féministe noire.

Véronique Tadjo, née en 1955, est une écrivaine, poète, romancière et artiste ivoirienne. Ayant vécu et travaillé dans de nombreux pays du continent et de la diaspora africains, elle se sent panafricaine, ce qui se reflète dans le sujet, les images et les allusions de son travail. Elle a reçu le prix littéraire de l'Agence de coopération culturelle et technique en 1983 et le prix UNICEF en 1993 pour Mamy Wata et le monstre, qui a également été choisi comme l'un des 100 meilleurs livres africains du XXe siècle et l'un des quatre livres pour enfants sélectionnés. En 2005, Tadjo a remporté le Grand prix littéraire d'Afrique noire et en 2016, le grand prix national de littérature Bernard Dadié.

Taslima Nasreen Taslima, née en 1962, est une femme de lettre féministe, médecin, humaniste laïque, suédo-bandagleshi. Elle a mis en péril sa vie pour amener l'égalité entre les femmes et les hommes, dans son pays d’origine qu'elle a dû fuir en 1994, car il y avait un appel pour sa mise à mort au nom de l'islam. Ce qui ne changea en rien ses engagements qui était d'instaurer la laïcité au Bangladesh. Dans les années 2000, elle a beaucoup voyagé en Europe fuyant l'Asie car une nouvelle mise à prix de sa vie de 10000 dollars avait été instaurée par un groupe islamiste. Elle a gagné plusieurs prix notamment le prix « Simone de Beauvoir ». Luttant toujours pour sa survie, cette combattante courageuse n’a négligé aucun moyen pour appuyer ses convictions.

 
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