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SEKINO Tetsuya

Peut-on parler de Dieu aujourd’hui ? De Wittgenstein à Simone Weil

Publié le 5 juillet 2016 Mis à jour le 7 décembre 2016

Thèse en Philosophie - Etude des systèmes soutenue le 8 juin 2016.

On est consciemment ou inconsciemment influencé par le scientisme et le positivisme logique. Nous posons donc une question : Peut-on parler de Dieu aujourd’hui ? Pour répondre à cette question, nous choisissons deux philosophes : Wittgenstein et Simone Weil. Selon Wittgenstein, « sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence ». Ce qu’il veut dire par là, ce n’est pas que Dieu n’existe pas ou que Dieu n’est pas intelligible comme le disent le scientisme et le positivisme logique. Ce qu’il veut dire par là, c’est que Dieu existe effectivement, mais que l’on ne peut parler de lui en raison de la limite de notre langage. Or, la faute de Wittgenstein consiste à détourner les yeux de l’intelligibilité religieuse ou métaphysique. En ce qui concerne Simone Weil, elle parle de Dieu dans ses écrits et ses lettres. Qu’est-ce qui lui permet de parler de Dieu ? C’est le premier intérêt de ce projet. Et le deuxième intérêt consiste à déterminer l’expérience mystique de Simone Weil, car l’utilisation du mot « mystique » dans les études sur elle est assez arbitraire.
Le troisième intérêt est de mettre en relief la relation entre la non-lecture et l’intuition chez elle. Enfin, le cinquième intérêt est de traiter la relation entre le bouddhisme zen et la pensée de Simone Weil. À travers nos études sur le concept d’intuition chez Simone Weil, nous proposerons une autre vision du monde que le scientisme et le positivisme logique.

We are consciously or unconsciously influenced by scientism and logical positivism. So we asked a question: Can we speak of God today? To answer the question, we focus on two philosophers, Wittgenstein and Simone Weil. According to Wittgenstein, “Whereof one cannot speak, thereof one must be silent.” What he means by that is not that God doesn’t exist or that God is not intelligible as say scientism and logical positivism. What he means by that is that God does exist, but we can’t talk about him because of the limits of our language. But the lack of Wittgenstein is to look away from religious or metaphysical intelligibility. As for Simone Weil, she speaks of God in her writings and letters. What allows her to speak of God? This is our first point of interest. And our second point of interest is to define the mystical experience of Simone Weil,
because the use of the word “mystical” in studies of Weil is rather arbitrary. Our third point of interest is to highlight the relationship between “non-reading” and intuition in Simone Weil. Our fourth point of interest is to explore the relationship between Zen Buddhism and the thought of Simone Weil. Through studying them, we will answer this question and, through Weil’s concept of intuition, we propose a worldview that is
different from scientism and from logical positivism.
 
Mots-Clés :
Wittgenstein, Simone Weil, Dieu, religion, grammaire, forme de vie, langage privé, jeu de langage, suivre la règle, intelligence, amour surnaturel, intuition, non-lecture, bouddhisme zen, satori

Keywords : Wittgenstein, Simone Weil, God, religion, grammar, form of life, private language, language, game, follow the rule, intelligence, supernatural love, intuition, non-reading, Zen Buddhism, satori

Directeur de thèse
: Jean-Jacques WUNENBURGER
                                  
Membres du jury :
- VETO Miklos, Professeur des universités émérite, Université de Poitier
- CHENAVIER Robert, Professeur, Association pour l'étude de la pensée de Simone Weil
- PIERRON Jean-Philippe, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3
- WUNENBURGER Jean-Jacques, Professeur des universités émérite, Université Jean Moulin Lyon 3

Président du jury
: Jean-Philippe PIERRON

Mention : Honorable

Equipe d'accueil : IRPHIL