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SAYEGH Pascal

"Nationalism as a social imaginary negotiations of social signification (dis) integrating discourses in Britain, France and Poland

Publié le 8 avril 2011 Mis à jour le 11 avril 2011

Thèse en Etudes transculturelles Soutenue le 8 avril 2011

Depuis 1989, le nationalisme est progressivement redevenu un thème discursif majeur dans les espaces publics et politiques européens. Le nationalisme s’est alors « banalisé » (selon l’expression de Michael Billig), reléguant le complexe des histoires sociales à de simples altérités culturelles. Les tensions sociale et symbolique ainsi produites trouvent leur origine commune dans les discours nationalistes centrés autour de l’Etat et des institutions nationales. Percevant une remise en cause en présence d’altérités multiples, il apparait que le discours dominant sur les identités nationales œuvre à reproduire une continuité de valeurs et des histoires nationales traditionnelles. Cette étude transversale a pour but de présenter une analyse social-historique de l’endurance des imaginaires nationaux et du paradigme moderne d’exclusion qu’ils entretiennent. En élaborant un cadre théorique sous la forme d’un système ouvert (Edgar Morin) pour exprimer les relations complexes entre les textes, l’idéologie et l’imaginaire social, le but de la thèse est l’analyse de la dynamique de promotion, d’expression et de contestation symbolique – des négociations de signification sociale – des imaginaires nationaux. C’est dans ce cadre que, à travers l’étude de textes exprimant certaines de ces négociations, que sont articulées la formation et la consolidation des imaginaires nationaux britannique, français et polonais pendant la période moderne. L’analyse est ensuite centrée sur des discours de dirigeants politiques britanniques, français et polonais entre 2004 et 2009, mis en contraste par l’analyse de textes de la culture populaire contemporaine.

Since 1989, nationalism has once again become a major discursive theme in European public and political spaces. Nationalism has thus become “banalised” (according to Michael Billig), relegating the complexities of social histories to mere cultural ‘Others’. The common origin of the resulting social and symbolical tensions can be found in the promotion of State-centred nationalist discourses. The dominant discourse on national identity aims for the reproduction of a continuity of traditional national values and histories in reaction to the threat it perceives in the presence of multiple ‘Others’. This transversal study presents a social-historical analysis of the endurance of national imaginaries and of the modern paradigm of exclusion they reproduce. By elaborating a theoretical framework as an open system (Edgar Morin) to make sense of the complex relations between texts, ideology and the social imaginary, the aim of the thesis is the analysis of the dynamic symbolic promotion, expression and contestation – negotiations of social signification – of national imaginaries. Basing on the study of texts expressing these negotiations, the formation and consolidation of British, French and Polish national imaginaries in the late modern period is articulated through this framework. The analysis then focuses on mainstream political discourses in Britain, France and Poland between 2004 and 2009 which is contrasted with the analysis of contemporary texts of popular culture.

Mots-clés : Nationalisme, Discours, Idéologie, Imaginaire Social, Grande-Bretagne, France, Pologne.

Key-Words : Nationalism, Discourse, Ideology, Social Imaginary, Britain, France, Poland.

Directeur de thèse : Grégory B. LEE

Membres du jury :
Raymond TARAS, Professeur, Tulane University, New Orléans
Michaël DUTTON, Professeur, University of London
Gregory B. LEE, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3
Bo PETERSSON, Professeur, Malmö University, Suède

Président du jury : Raymond TARAS

Mention : Très honorable avec les félicitations du jury

Equipe d'accueil : IETT