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Promotion des droits des femmes en Afrique et impact sur la souveraineté alimentaire: le cas des coopératives vivrières en Afrique occidentale.

Publié le 14 janvier 2014 Mis à jour le 14 janvier 2014

Thèse de Droit mention Droit international et rellations internationales soutenue le 11 décembre 2013.

Avec la consécration du principe d’égalité dans la Charte des Nations unies, un imposant corpus de promotion et de protection des droits des femmes a été érigé au niveau international. Au niveau régional africain, sous la pression de mouvements féministes, une volonté politique de promotion et de défense des droits humains fondamentaux des femmes africaines a été impulsée. Dans le contexte ouest-africain, au regard du fort potentiel productif agricole des femmes, compte tenu de la place centrale de l’agriculture dans l’ensemble des dynamiques de développement, la question de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme, se pose avec acuité. Il s’agit d’une question centrale, aux enjeux essentiels depuis que, les États de la sous-région ouest-africaine se sont engagés sur la voie de la souveraineté alimentaire. La présente étude décrit le statut juridique réel des femmes en Afrique occidentale, analyse en quoi ce statut influe les dynamiques de développement et les stratégies de lutte contre la pauvreté et la faim. Prenant comme angle d’analyse les dynamiques organisationnelles mises en place par les femmes agricultrices, elle s’interroge par ailleurs, sur la situation paradoxale de ces dernières, en ce qui concerne d’une part, leur contribution essentielle à la souveraineté alimentaire, et d’autre part, les violations et dénis de droits et, les violences et discriminations sexospécifiques auxquelles elles sont confrontées, et, propose des pistes susceptibles d’exploiter rationnellement et exponentiellement le potentiel des femmes, afin de permettre à la sous-région ouest-africaine de s’engager effectivement, avec sérénité et assurance sur la voie de la souveraineté alimentaire.

Since the establishment of the equality principle in the UN Charter in 1945, an impressive women’s right promotion and protection body was subsequently erected worldwide. In Africa, pressure from feminist movements resulted in a political will of African women’s fundamental human rights promotion and defense. Regarding women’s productive potential in the West African context, due to the central role of agriculture in the overall dynamic development, the gender equality and women empowerment issue arise with more interest. This is an issue of cardinal importance since the West African governments committed themselves to insuring food sovereignty. This study describes the true legal status of women in West Africa, analyzes how this status affects the dynamics of development and anti-poverty and hunger strategies. The analysis angle here is the effective organizational structure set up by women farmers and it also examines the paradoxical situation of rural women farmers regarding, on the one hand their vital contribution to food sovereignty, and on the other hand rights violations and denials, and gender-based discrimination they face, and suggests possible ways of rationally and exponentially exploiting women’s potential, in order to enable the West-African sub-region to fully commit itself on the way of food sovereignty with serenity and assurance.

Mots-Clés :
droits des femmes, souveraineté alimentaire, coopératives vivrières, Afrique occidentale.

Keywords : women's rights, food sovereignty, food cooperatives, West Africa
 
Directeur de thèse : Mireille COUSTON

Membres du jury :
Laurence RAVILLON, Professeur, Université de Bourgogne
Renaud BUEB, Maître de conférences HDR, Université de Besançon
Thierry DEBARD, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3
Mireille COUSTON, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3

Président du jury :  Thierry DEBARD

Mention : Très honorable

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