KOSTANYAN Ani

De la lecture à l'écriture : N. Sarraute et les littératures russe (F. Dostoïevski), anglaise (V. Woolf) et irlandaise (J. Joyce)

Publié le 28 mai 2009 Mis à jour le 16 juin 2009

Thèse en "Littérature comparée" soutenue le 11 juin 2009.

« Tout écrivain, quand il commence à écrire, prend son départ de cette réalité qu'il a pu découvrir dans l'apport de certains écrivains qui l'ont précédé ». Lectrice fidèle de F. Dostoïevski, de J. Joyce et de V. Woolf, N. Sarraute a su construire un univers romanesque complexe qui tout en se fondant sur les bribes des idées, des pensées et des techniques narratives dostoïevskiennes, joyciennes et woolfiennes n'a cessé de développer le monde secret des sensations intérieures où des multitudes de « je » se débattent continuellement. La pluralité du sujet sarrautien exclut la connaissance de soi comme individu fini, définissable, descriptible, le monologue intérieur dévoile à plusieurs reprises la seule vérité acceptable : chaque circonstance, chaque tropisme, chaque mot nous fait autres que ce que nous sommes, chaque instant, chaque regard, chaque geste nous révèle une part de nous-même inconnue, obscure, inexplorée. Pourtant, les êtres sarrautiens, contrairement à un jugement plus répandu qu'on ne le pense au sujet de cette œuvre, sont des êtres "normaux" avec leurs habitudes et manies. Ils vivent dans la plupart du temps à Paris, ils se promènent dans les rues, s'attardent aux terrasses, boivent du café, voyagent, visitent des musées, se rendent visite... Mots-clés : Tropismes, personnage, représentation spatiale, couleurs, statut social, polyphonie, descriptions physiques, sensibilité. Directeur de thèse : Florence GODEAU Membres du jury : Anne-Rachel HERMETET, Professeur, Université d'Angers Philippe CHARDIN, Professeur, Université de Tours Arnaud RYKNER, Professeur, Université de Toulouse Jérôme THELOT, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Florence GODEAU, Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3 Mention : Très honorable Equipe d'accueil : Centre de littérature Jean Prévost