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BELLEC Arnaud

Dynamiques spatiales, temporelles et écologiques de l’armature verte de la métropole de Lyon 1984-2015

Publié le 21 mai 2019 Mis à jour le 21 mai 2019

Thèse en Géographie Aménagement, soutenue le 19 octobre 2018.

 
L’armature verte urbaine rassemble tous les éléments de végétation contribuant à répondre aux défis majeurs associés à l’Anthropocène, comme l’adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité, l’infiltration des eaux pluviales ou l’amélioration de la santé des populations. La cartographie précise des espaces végétalisés urbains fait aujourd’hui défaut bien que les données spatiales issues de capteurs aéroportés soient disponibles depuis de nombreuses années. De ce fait, il est aujourd’hui difficile d’évaluer la fonctionnalité des armatures vertes. Pour répondre à ce besoin d’évaluation, il s’est agi, dans le cadre d’étude de la Métropole de Lyon, de cartographier le territoire à un mètre de résolution spatiale entre 1984 et 2015 en utilisant une procédure orientée objet, et de rendre ces cartographies disponibles sur une plateforme web dédiée. Il en ressort que les surfaces végétalisées de la métropole sont comparables à celles d’autres agglomérations de même rang, mais que l’accès de la population à cette végétation est très inégalement réparti. Par exemple, seuls 11 % des habitants disposent d’un espace vert de plus de 2ha à moins de 5 minutes de chez eux. Souvent sous-estimés dans les politiques urbaines, les jardins des particuliers représentent deux fois la surface des espaces verts publics, et devraient faire l’objet des mêmes questionnements, quant à leur valeur pour la mitigation climatique ou pour la biodiversité. L’évaluation de l’armature urbaine ne s’arrête pas à sa cartographie, mais doit conduire à l’exploration de sa perception à différentes échelles spatiales, pour différents acteurs (habitants, professionnels et autres organismes vivants) et selon plusieurs mesures de bien-être physique, mental et culturel.

The urban green infrastructure brings together all the elements of vegetation that contribute to meeting the major challenges associated with the Anthropocene, such as adapting to climate change, preserving biodiversity, infiltrating rainwater or improving the health of populations. The precise mapping of urban green spaces is today lacking although spatial data from airborne sensors have been available for many years. As a result, it is now difficult to assess the functionality of green infrastructures. To meet this need for evaluation, the territory of the urban area of Lyon was mapped at one-meter resolution between 1984 and 2015 using an object-oriented procedure. All maps generated were made available on a dedicated web platform. The results show that the green areas of the urban area of Lyon are comparable to those of other agglomerations of the same rank, but that the population’s access to this vegetation is very unevenly distributed. For example, only 11% of the inhabitants can find a green space of more than 2ha closer than a 5 minutes’ walk from home. Often underestimated in urban policies, private gardens make up twice the surface of public green spaces, and should be the subject of the same questions about their value for climate mitigation or the conservation of biodiversity. The evaluation of urban green infrastructures only starts with their mapping, and should lead to the exploration of its perception at different spatial scales, for different actors (inhabitants, professionals and other living organisms) and according to several measures of physical, mental and cultural well-being.

Mots-clés : Armature verte ; Ecologie urbaine ; ; Occupation du sol ; SIG ; Télédétection ; THRS ; OBIA ; Geoweb

Keywords : Green infrastructure; Urban ecology; Land cover; GIS; Remote sensing; VHRS; OBIA; Geoweb


Directeur(trice) de thèse : Bernard GAUTHIEZ

Membres du jury :
- M. GAUTHIEZ Bernard, Directeur de thèse, Professeur des Université, Université Jean Moulin, Lyon 3,
- Mme WEBER Christiane, Directrice de recherche, CNRS, Montpellier
- Mme BUREL Françoise, Directrice de recherche, CNRS, Rennes
- Mme LONG Nathalie, Chargée de recherche, CNRS, La Rochelle
- M. GESQUIERE Gilles, Professeur des Universités, UMR 5205 LIRIS, Lyon 1
- M. KAUFMANN Bernard, Maitre de conférences, Université Claude Bernard, Lyon 1


Président(e) du jury : Gilles GESQUIERE