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BAREILLE Laurent

Les représentations du mauvais garçon dans le cinéma japonais de 1955 à 2000, ou le questionnement à propos de l’évolution de la société japonaise par ce paradigme.

Publié le 20 avril 2015 Mis à jour le 14 mai 2019

Thèse en Etudes de l'Asie et ses diasporas soutenue le 2 avril 2015.

Depuis la fin de la guerre la société japonaise connaît d’importants changements, le cinéma japonais traitant de son époque est on pourrait dire comme d’autres formes d’expressions artistiques un indicateur des mœurs, des fluctuations de la société, par le regard personnel d’un auteur. Nous verrons dans notre développement dans lequel nous nous arrêterons plus spécialement sur des œuvres « clé » comment par le prisme du personnage du « mauvais garçon », la vision d’un artiste, en l’occurrence un cinéaste prend le plus souvent racine dans une réalité sociale et générationnelle ; et dans le cas du Japon si elle est révélatrice ou non d’une « spécificité » japonaise dans le traitement du récit.
Nous avons choisi une approche socio-historique pour notre travail, ainsi les deux parties de cette thèse sont divisées de la sorte : Les diverses formes de représentation des différents groupes de sous culture de la jeunesse japonaise, puis L’évocation de personnages écartés du groupe par ostracisme ou par leur propre volonté.


Au cours de la première partie nous étudierons les films dits du Taiyôzoku (la tribu du soleil) tirés des écrits d’Ishihara Shintarô. Puis certains films de la nouvelle vague japonaise, la nouvelle vague dite Shôchiku (du studio du même nom). Dans un deuxième temps nous traiterons des films qui mettent en scène des jeunes appartenant aux sous cultures futenzoku (les hippies) et Bôsôzoku (les gangs de motards).
Dans la seconde partie, nous analyserons les films d’Oshima Nagisa et Suzuki Seijun ayant pour sujet des « mauvais garçons ». Nous avons ensuite étudié le yakuza eiga (film de gangsters), plus particulièrement Jingi no hakaba de Fukasaku Kinji réalisé en 1965.
Nous terminons notre étude avec l’évocation et les analyses de films des années 1990-2000, ceux d'Iwai shunji, Toyada Toshiaki ou encore Kitano Takeshi.
 
Since the end of the War, Japanese society has gone through important changes; Japanese cinema dealing with its history is, we could say, as other forms of artistic expression, an indicator of customs, fluctuations in society, through the eyes of an author.
We shall see in our development, in which we will focus in particular on «key» works, how, by the means of the «bad boy» character, the vision of an artist, here a film-maker, usually takes root in a social and generational reality, and in the case of Japan, whether it is revealing or not of a specific Japanese narrative process.
We have chosen a socio-historical approach to our work, thus the two parts of this thesis can be divided as follows:
The various forms of representation of the different groups of Japanese youth sub-culture, and then identifying the characters ruled out by the group, either by ostracism or by their own will.
First, we shall study the so-called Taiyôzoku (tribe of the sun) films, based on Ishihara Shintarô’s written works. Next, some Japanese new wave films, notably of Shôchiku genre (from the studio of the same name). Then we shall deal with films featuring young people from Futenzoku (hippies) and Bôsôzoku (biker gangs) sub-cultures.
In the second part, we shall study Oshima Nagisa and Suzuki Seijun films profiling «bad boys». To end, we have studied the yakuza eiga (ganster films), in particular Jingi no hakaba (Graveyard of Honor) directed by Fukasaku Kinji in 1965.
We conclude our research by reviewing and analysing 1990-2000 films, those of Iwai Shunji, Toyada Toshiaki or Kitano Takeshi.

Mots clés : Cinéma japonais, jeunesse, société japonaise

Key words : Japanese movies, youth, japanese society
 
Directeur de thèse : Jean-Pierre GIRAUD
                                 
Membres du jury :
Christian GALAN, Professeur des universités, Université Toulouse II
Hirobumi SUMITANI, Professeur des universités, Université d’Education d’Osaka
Cléa PATIN, Maître de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3
Jean-Pierre GIRAUD, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3

Président du jury
: Christian GALAN

Mention : Honorable

Equipe d'accueil : IETT