17310055 - Philosophie contemporaine

Niveau de diplôme
Crédits ECTS 2
Volume horaire total 15
Volume horaire CM 15

Responsables

ZIMMERMANN Camille

Contenu

Licence 2 - Semestre 3 - Mineure Philosophie - Année universitaire 2023-24

Enseignante :
Camille ZIMMERMANN

Thème du cours : L’épistémologie sociale à travers les grandes conceptions du corps en philosophie contemporaine

Présentation du cours :
Dans ce cours, nous nous demanderons comment les différentes conceptions du corps en philosophie contemporaine ont contribué à l’évolution de l’épistémologie du XXe et du XXIe siècle. À partir de l’ouvrage de Thomas Kuhn (1962), l’épistémologie devient une épistémologie sociale, autrement dit, l’étude de la connaissance à partir de méthodes scientifiques ne se fonde plus sur une objectivité indépendante des contextes sociaux, mais plutôt sur des communautés scientifiques dont les préoccupations contextuelles génèrent des paradigmes scientifiques différents. Nous étudierons en ce sens les grandes conceptions du corps en philosophie contemporaine nous permettant de distinguer plusieurs paradigmes scientifiques.
  1. Nous commencerons par rappeler les deux conceptions majeures du corps en philosophie avant l’époque contemporaine (monisme et dualisme). Ensuite, nous étudierons la conception de Maurice Merleau-Ponty, celle de Jean-Paul Sartre, puis de Simone de Beauvoir. Ces trois auteurs, bien qu’ayant leur système philosophique propre, travaillent sur un paradigme commun fondé sur le corps comme expérience vécue et signifiante pour soi.
  2. Nous poursuivrons ensuite avec les recherches de John Dewey, philosophe américain, dont la théorie pragmatiste a rejeté le dualisme cartésien en proposant un paradigme scientifique fondé sur le processus d’enquête à partir de l’expérience, processus dans lequel le corps est le lieu de l’expérience.
  3. Enfin, nous discuterons de Michel Foucault et de Judith Butler, deux auteurs post-structuralistes pour lesquels le corps est lié à la construction du savoir dans des relations de pouvoirs politiques et sociaux.
  4. À la suite de ces différentes conceptions du corps et de leur influence sur l’épistémologie, nous terminerons avec le travail d’Hélène Longino, proposant une épistémologie sociale dans laquelle l’objectivité nécessite une pluralité de situations sociales et incarnées. Nous rappellerons alors nos préoccupations premières sur l’objectivité au début de la philosophie contemporaine.

Bibliographie

Bibliographie principale :
  • Kuhn, T. S. (1962) The Structure of Scientific Revolutions. Chicago: University of Chicago Press.
  • Merleau-Ponty, M. (1945). Phénoménologie de la Perception. Paris : Gallimard.
  • Sartre, J.-P. (1976). L’être et le néant. Paris : Gallimard.
  • De Beauvoir, S. (1949). Le deuxième sexe. Tome 2 L’expérience vécue. Paris : Gallimard.
  • Dewey, J. (2010). Art comme expérience. Paris : Gallimard
  • Foucault, M. (1976). Histoire de la sexualité. La volonté de savoir. Paris : Gallimard
  • Butler, J. (2006). Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité. Paris : La Découverte.
  • Longino, H. (1990) Science as Social Knowledge: Values and Objectivity in Scientific Inquiry, Princeton University Press.

Préparation :
Pendant ce cours, nous étudierons des extraits des œuvres de la bibliographie ci-dessus. Il est conseillé de choisir l'une de ces œuvres à lire pendant l'été.
Aussi, si vous souhaitez vous familiariser avec une vision plus globale de la thématique du corps en philosophie, il est possible de consulter l'ouvrage suivant : Lévine, É. et Touboul, P. (2015) Le corps. Paris : Gallimard Flammarion.

Contrôles des connaissances

Contrôle terminal (terminal écrit 2h)

Formations dont fait partie ce cours